Dog days vu par…

Dog Days est un court-métrage relevant de la « jeune création » du FIPA. Il a été réalisé par Nathan Deming, un étudiant de la London Film School.
Le film raconte l’histoire de deux frères qui s’ennuient un après-midi d’été caniculaire et qui se rendent compte que leur chien a disparu.
Le film est très réussi techniquement : la lumière un peu éblouissante et très franche, l’atmosphère vert-jaunâtre, ainsi que les longs silences parviennent parfaitement à retranscrire la moiteur de cet après-midi d’été. L’atmosphère créée par ce film donne à la fois une impression de réalisme et une impression de surréalisme. Réalisme, parce que nous sommes très facilement projetés dans cette campagne qui n’a rien d’extraordinaire, et surréalisme, car une grande place est laissée à l’imagination. Notamment avec les plans filmés au niveau du héros et du chien blessé, au beau milieu des hautes herbes, semblables à des murs, ne laissant aucune visibilité. Difficile de savoir ce qui a blessé le chien et facile alors de se surprendre à imaginer une créature fantastique surgir des hautes herbes.
Pour moi, c’est un film très réussi puisqu’il parvient à nous transporter complètement au milieu de cette campagne à la fois paisible et hostile, ordinaire et mystérieuse. Un seul bémol, la fin. Elle n’apporte aucune conclusion et laisse le spectateur « sur sa faim ». Le film laisse alors l’impression d’avoir à faire à un incipit plutôt qu’à une œuvre entière.

Florine Recalt.

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