La Disgrâce, vu par Mathieu Dachaguer

« La Disgrâce » est un documentaire qui m’a marqué par la sincérité des témoignages, mais aussi des phrases extrêmement émouvantes et qui nous font voir le handicap sous un autre angle, une autre vision de la souffrance quotidienne de ceux qui en sont frappés :

-« On est dans un monde d’image, […] pour avoir une vie, il faut un visage.  »

-« Je n’ai pas seulement perdu mon visage mais aussi mon nom; à cause des multiples opérations, l’infirmière ne connaissait mon identité que par un numéro de dossier.  »

-« Lors des fêtes d’Halloween je me trouvais dans un magasin de déguisement et, en me voyant, une petite fille a demandé à sa mère en quel personnage j’étais déguisé. »

Le fait que le photographe les aide à retrouver une fierté, à les rendre fiers de leurs cicatrices était très beau, le moment où ils découvrent leurs portraits est poignant.

Un aspect que j’ai apprécié au niveau du traitement sonore est le choix de ne pas mettre de musique lorsque les personnes racontent leurs histoires, ce qui renforce la force de leur témoignage car la musique pourrait donner un aspect plus triste ou plus joyeux à la scène, or là c’est comme si elles s’adressaient directement à nous, sans masque; elles assument pleinement leurs cicatrices et j’ai trouvé cela très puissant.

Ce documentaire est une leçon de vie, on se rend compte de la force qui est nécessaire pour avancer face au regard des gens.

Mathieu Dachaguer.

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