« Joséphine Baker : première icône noire »

Il est maintenant évident pour moi que j’ai bien fait de me dépêcher de manger et de courir sous la pluie pour aller au Casino municipal dans une salle comble prête à écouter l’histoire que beaucoup d’entre nous ne connaissaient pas : l’histoire de Joséphine Baker, icône de la lutte contre le racisme et la xénophobie, véritable star en France mais jamais reconnue (à l’époque) dans son pays : Les Etats-Unis. Adorée par les uns mais rejetée par d’autres:  lors de sa tournée européenne, l’Eglise faisait sonner les cloches pour avertir de l’arrivée du « danger ». Une histoire pleine d’émotions racontée par Ilana Navaro ( réalisatrice) et montée par Véronique Lagoarde, devenue chef monteuse, l’occasion pour nous de rendre un petit hommage au travail d’une ancienne de notre cher BTS.

Même s’il est compliqué voire impossible de résumer une vie en 52 minutes, ici le pari est plutôt réussi, abordant les conditions difficiles qu’a connues Joséphine Baker quand elle était servante jusqu’aux heures de gloire en France, qu’elle considère très vite comme son deuxième pays où pendant la guerre elle rejoint les forces françaises libres en signe de reconnaissance. On pourra apprécier les images de ses danses déjantées jusqu’à son discours aux cotés de Martin Luther King à  Washington.

Ce film plein de surprises permet également de se rappeler, de ne pas oublier ce qu’il s’est passé il y a seulement quelques dizaines d’années et la lutte contre la ségrégation raciale dans le monde.

Nous avons également pu assister à un moment très émouvant quand en fin de séance une femme noire s’est avancée sur le balcon surplombant la salle pour dire son émotion sans micro à la seule force de sa voix.

Matteo Thébaud.

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