Elephantfish vu par Mathieu Guiard

Elephantfish est censé être un documentaire sur un groupe de marins, au beau milieu d’un océan sans fin. Marins qui, pour combler le vide et tuer l’ennui entre deux tâches d’entretien du navire, se laissent parfois emporter par leur imagination.

Tout commence avec un rêve qu’a fait un des marins raconté en voix off et sans image. Ce rêve concerne un éléphant qui boirait toute l’eau de l’océan. Au cours du documentaire, entre ce qui semble être deux journées de travail, voire même pendant, on entend ce qui pourrait s’apparenter à des bruits de pas qui résonnent sur le métal du pont, le tout sur des plans sur un tas de sable dans un container ou couloir métallique. Chaque fois qu’un nouveau plan sur ce tas de sable apparaît, ce dernier semble bouger.

À ces moments-là – c’est-à-dire quatre ou cinq fois dans toute la durée du documentaire – la confusion se faisait ressentir dans la salle. J’entendais d’autres spectateurs qui se questionnaient à voix basse sur ce que l’on était en train de voir. Les trois derniers plans du documentaire sont :

  • encore une fois le monticule de sable mais avec cinq ou six “choses” qui remuent et grattent le sable de l’intérieur.
  • La caméra qui se tourne, on perçoit donc une porte entrouverte, on réalise être à l’intérieur du bateau, on se voit en sortir.
  • et pour finir on a un plan du bateau échoué dans le sable filmé de haut.

Et soudainement le documentaire se termine. Une déferlante de “mais quoi?”, “Attends, c’est fini là? ” ou encore “J’ai rien compris…” a retenti dans la salle. Ayant quand même compris l’histoire racontée durant ces 25 minutes, mon questionnement se portait plutôt sur la nature de ce présumé documentaire, qui, pour moi, est plutôt une fiction. Certes on comprend à quel point le quotidien de ces marins peut être ennuyeux mais de là à mettre en images la réalisation d’un rêve, cela ne me semble pas relever du documentaire.

Mathieu Guiard.

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