Le jardin de réalité virtuelle du centre PHI vu par…

 
Durant la semaine du Fipa, j’ai pu observer plusieurs objets virtuels dans le domaine de l’audiovisuel. La technologie qui a été mise en place pour réaliser cette réalité virtuelle utilise des visiocasques avec une vue à 360 degrés qui permet une immersion immédiate dans les courts-métrages proposés. C’était une nouvelle expérience pour moi, que j’attendais avec excitation et beaucoup de curiosité sur le rendu des images. J’ai eu l’occasion de regarder quatre courts-métrages dont deux qui m’ont impressionné : Nomads Sea Gypsies réalisé par Felix avec la participation des Studios Paul qui parle d’une rencontre avec les Bajau laut, un peuple vivant sur la mer au large des côtes de Borméo; et Vaysha l’aveugle réalisé par Théodore Ushev qui raconte l’histoire de Vaysha, une fille voyant le passé de l’oeil gauche et le futur de l’oeil droit. Je conseille à tout le monde de tenter cette expérience prodigieuse et splendide.
Tanguy Théobald.

Stronger Than a Bullet vu par…

Stronger Than a Bullet n’est pas un film qui peut laisser indifférent. Entre la violence verbale et la violence visuelle, ce film nous oblige à sortir de notre zone de confort, non pas en tant qu’occidental mais surtout en tant qu’homme. L’appel du sang, de la violence, de l’aventure, tout cela réuni sous l’étendard de « l’Imam tout puissant ». Nous ne sommes pas habitués à entendre de telles choses, à voir un homme mourir devant nous, mais surtout à entendre que le meurtre procure du plaisir. Stronger Than a Bullet est très impactant, mais juste, les remords qui rongent le personnage principal rendent le message du film plus digeste. C’est étrange de ressentir autant d’empathie pour un homme aussi irresponsable.

Rafaël Yeung.

Aperti al publicco vu par…

Tout débute dans le silence matinal. Les bureaux s’allument et la lumière dévoile des archives empilées. Le silence est soudainement brisé lorsque l’on passe du monde des archives au monde «vivant».
Aperti al pubblico («Ouvert au public») de Silvia Bellotti est un documentaire italien traitant de la rencontre entre le monde de la bureaucratie de Naples et le peuple, le public.
Les papiers de la bureaucratie sont la routine de tout le monde. Le point de vue est cette fois-ci inversé. Ce film est une tribune donnée aux employés de la basse hiérarchie. On s’attache finalement à ces personnages caractérisés qui semblent, malgré tout, évoluer : «encore une bonne chose de faite». Ce sont bien des êtres humains qui font face à tous les types de vies, plus ou moins chaotiques, et qui doivent s’adapter pour les faire «rentrer dans les cases rigides de la loi». Ils sont au premier front et font le contact entre l’État et le public. Ce documentaire ne montre à aucun moment la haute hiérarchie; elle est non visible, comme lointaine. Silvia Bellotti dévoile alors dans ce documentaire particulièrement intéressant cette Italie qui croule sous des mètres de papiers et l’état actuel de la démocratie italienne. Le monde des bureaux est ouvert au public.

Théo Fontaine.

Biarritz surf gang vu par…

Biarritz surf gang est un film sur le surf et le pays Basque qui a su séduire les spectateurs ce mercredi 24 janvier. Des personnages attachants et vrais et une histoire intéressante sur l’évolution du surf. Et également une leçon de morale sur la drogue et son addiction. Le film parvient à garder l’attention du spectateur avec de nombreux rebondissements tout au long de l’histoire. Un film à voir qui ne vous laissera pas indifférent.

Dorian Mialou.

Lady You Shot Me vu par…

Ce documentaire retrace la carrière musicale de Sam Cooke, grand chanteur de soul des années 60. Malgré sa courte carrière, stoppée nette par sa mort prématurée dans d’étranges circonstances, il a marqué l’histoire de la musique. Pourtant,  Lady You Shot Me, documentaire lui rendant hommage, ne marque pas. La narration est poussive, répétitive et surtout déstructurée. La voix off est d’une autorité implacable, la musique de Sam Cooke épuisante car malheureusement beaucoup trop souvent utilisée. Sans oublier les bruitages inappropriés d’archives policières sortant tout droit d’une série comme NCIS. Je me demande encore si ce documentaire n’est tout simplement pas un « documenteur ». Un documentaire mêlant vérités et sottises pour aiguiser l’œil du spectateur comme l’avait réalisé avec brio William Karel avec Opération Lune. Si c’est le cas, Lady You Shot Me reste pour autant un documentaire sans grand intérêt.

Johan Lartigau.

Biarritz surf gang vu par…

Biarritz Surf Gang est un documentaire délirant sur une amitié de surfeurs biarrots dans les années 80. Jeunes, blonds, blagueurs et fêtards, les anecdotes surréalistes s’enchaînent à travers les témoignages de cette bande de surfeurs. Ces surfeurs aujourd’hui âgés d’une cinquantaine d’années reviennent sur les années de championnats et leurs insolences toujours de plus en plus extrêmes ne semblent pas avoir de limites. Les images d’archives sont nombreuses et impressionnantes et donnent  un aspect moins connu d’un surf rock’n roll et bagarreur plutôt que d’une discipline sportive très en vogue aujourd’hui. Pourtant la deuxième partie du film s’implique dans une problématique plus grave. Certains surfeurs ont laissé quelques plumes à cause des drogues, insouciants face au danger. Les témoignages sont plus dramatiques. Deux d’entre eux ont survécu et racontent leur descente aux enfers. Le film garde avec justesse un bon équilibre entre la gravité du destin de certains de la bande et le sentiment de liberté que procure le surf. Tout semble possible pour cette bande d’amis et leur lien persiste encore aujourd’hui. Les témoignages sont très prenants, leurs histoires s’entremêlent parfaitement, et des animations accompagnent leurs propos, s’incluant  parfaitement au côté bon enfant de l’équipe de copains. En bref, c’est un film très drôle, vrai et sensible et même les  non-adeptes de cette discipline se laisseront sûrement attendrir par cette bande de surfeurs hippies.

Elisa Mirande.

A land without borders vu par…

  J’ai choisi de parler du documentaire A Land without Borders qui aborde le sujet d’une paix possible entre Israéliens et Palestiniens. Ce documentaire qui filme de magnifiques paysages avec des images qui sont au service de la voix off, n’hésite pas à aller sur un terrain polémique en montrant l’envers du décor. En effet il permet ainsi de donner une nouvelle vision au conflit israélo-palestinien, non seulement en montrant la vision des deux camps qui sont sur un pied d’égalité dans le documentaire mais en nous faisant comprendre pourquoi les propositions de paix risquent de continuer d’échouer.
Il montre aussi les similitudes entre les deux partis pour ou contre une paix avec des interviews de certaines personnes qui proposent de vraies solutions pour une éventuelle paix.
Un des problèmes qu’évoquera le réalisateur Nir Baram dans le documentaire est qu’il aurait voulu savoir parler arabe pour mieux se faire comprendre : une barrière de la langue qui est comme on peut le voir sur la photo ci-dessous, (Michael Alalu étant traduit pour que le public comprenne) un problème présent dans le monde nous empêchant de mieux communiquer.
En conclusion pour la morale du film, je citerai le co-réalisateur Michael Alalu qui nous dit « Il faut arrêter de chercher la solution à un problème que personne ne veut mais poser le véritable problème et ainsi trouver de vraies solutions. »

Nicolas Lhuissier.

56°7 Ouest vu par…

Ce film a été réalisé par Daliane Barraud, Graal Biampandou, Janny Bouchouit, Zeynep Danisman et Lou Sanchez. Il traite de l’histoire de la pêche à la morue en alliant images d’archives et le poème intitulé « L’Albatros » de Baudelaire.
J’ai trouvé ce court-métrage particulièrement touchant dans sa manière d’approcher le travail des marins. En effet, il nous permet de nous rendre compte d’à quel point il s’agit d’une activité difficile et routinière que peu de personnes pourraient faire. La voix off nous permet aussi de comprendre la fragilité des marins qui ne touchent la terre que peu de temps lors de leurs grandes périodes de pêche.
D’autre part, j’ai beaucoup aimé l’usage du très célèbre poème de Baudelaire, « L’Albatros », qui apporte une incroyable puissance aux images. Si on pouvait d’abord rapprocher certaines actions des marins de la cruauté envers certains oiseaux, on comprend rapidement que dans cette routine de pêche ils finissent par avoir besoin de faire des choses différentes et autres que de « tailler, évider, saler ».
Le travail sonore est aussi agréable et ingénieusement construit en apportant des sons qui ne se contentent pas d’appuyer ce que les images montrent.
Pour conclure, c’est donc un avis positif que j’ai eu sur ce court-métrage et je vous conseille d’aller le voir.

Sarah Perrin.

Terrain mineurs vu par…

Lorsque l’on entre dans la salle et que l’on s’assied au début de ce film, on trouve notre miroir sur l’écran tandis que les magistrats expectatifs font s’asseoir des silhouettes floues de de l’autre côté de leur bureau. Et au fil du film, nous comme eux nous heurterons à un objet dur, à une désillusion, à une quête perpétuelle et effrénée d’espoir, pour ne laisser place qu’à de l’amertume. En effet, tout comme les magistrats, nous nous heurtons à la vérité qui brise le cœur : c’est le sujet qu’on est venu essayer de sauver qui est l’acteur principal de notre désarroi.
Un film très dur et très répétitif, qui nous plonge la tête sous l’eau dans l’univers cruel et flou des mineurs délinquants face à la justice, où la condition de ce film scelle sa fin déceptive : si ces enfants sont là, c’est que c’est eux qui ont commis du mal. On comprend que c’est une boucle vénéneuse où le mal qu’on leur a fait les rend de mauvaise influence, mais, fort dans son sujet, essayant d’être nuancé dans son propos, le film nous laisse avec le goût du malaise et de la déception : l’amertume.
Un documentaire acide de vérité comparable à la fiction « Polisse », au même propos vertigineux, au traitement plus sobre mais à la pilule autrement plus coincée en travers de la gorge.

Pauline Racz.