Signé Abdela vu par…

Signé Abdela est un documentaire de Maïwenn Raoul de la catégorie Campus Doc. Ce court métrage montre un rendez-vous entre Fatma, écrivain public et Abdela.
Dès le début du documentaire, nous sommes happés par le comique de la situation : écrire une simple lettre de résiliation. L’écriture de cette lettre se voit en fait retardée par de nombreux quiproquos. Le comique de répétition est dosé et la durée de l’œuvre ne nous laisse pas le temps de nous lasser des aventures du duo.
Le documentaire dégage aussi ce côté « scène du quotidien » par la simplicité du dispositif : une caméra fixe dans un bureau. C’est précisément cette simplicité qui brise le quatrième mur et nous permet de rire à une situation finalement si ordinaire.

Nemo De Antoni.

La Bleuite, l’autre guerre d’Algérie vu par…

La Bleuite,  l’autre guerre d’Algérie, est le nouveau documentaire tabou de Jean-Paul Mari qui ose parler et dévoiler les secrets de cette guerre du tabou. Après 15 ans d’attente, Jean-Paul Mari nous offre ce documentaire sur le capitaine Léger, créateur de la Bleuite qu’il utilisera contre le FLN.
Documentaire qui parvient avec facilité à attraper l’attention de son public que ce soit les personnes âgées ou les jeunes, expliquant tout les détails des opérations du capitaine Léger contre le FLN à partir de 1957.
Un montage dynamique, les interviews et les points de vue intéressants de ceux qui ont vécu cette guerre mélangés à la l’envie de son réalisateur de nous dévoiler tous ses tabous, tout cela donne un excellent documentaire que je conseille grandement si la guerre d’Algérie et ses secrets vous intéressent.

Lucas Flaszenski-Burie.

Find Fix Finish vu par…

Find Fix Finish est un documentaire d’une vingtaine de minutes à propos des personnes qui surveillent les images fournies par les drones de surveillance.
Il s’agit là d’un très beau film d’un des jeunes réalisateurs (Mila Zhluktenko et Sylvain Cruiziat). Notamment par la musique, calme et apaisante, qui nous transporte totalement (même si la qualité de la diffusion sonore de la salle n’était pas maximale). Il y a très peu de paroles dans tout le court-métrage. Ce sont justement ces silences qui font parler les images et donnent plus d’impact aux quelques paroles. Certaines images peuvent parfois être longues: soit cela nous laisse donc le temps d’apprécier et de réfléchir, soit cela peut nous lasser ou nous ennuyer.
En conclusion, je pense que ce n’est pas un film inutile à voir. Même s’il n’est pas selon moi transcendant, il peut être intéressant à visionner.

Makedah Contout.

Lucas Debargue : tout à la musique vu par…

Un pianiste. Une mélodie. Une philosophie de vie. Un film qui transporte, un rythme musical qui emporte.

Ce film amène le public dans les coulisses de la vie d’un musicien, entre dans son intimité, montre les dessous de la scène, ce que le public ne voit pas, les répétitions, les coups durs, les instants de trac…

En plus de nous livrer la vie d’un pianiste, ce  film est une véritable leçon de vie, qui encourage ses spectateurs à accomplir ce qu’ils désirent le plus.

Mathilde Lagoueyte.

Elämä kuolemasta (De la vie à la mort) vu par…

Ce film tourné au format pellicule est basé sur les émotions et le ressenti, transmis à travers l’image et les sons de la nature qui nous accompagnent. La particularité qui rend ce film intéressant est qu’il parle plus avec le flou d’une image qu’avec une image nette. Personnellement j’ai trouvé que les émotions que nous fait ressentir le film sont à la fois universelles et très personnelles, la mort d’un proche est perçue de façons différentes suivant les personnes mais déclenche au moins une réaction commune, le deuil. Je recommande ce film car bien qu’il nous parle de la mort qui est une fin en soi, il s’ouvre sur une idée de nouveau départ en ne laissant pas le spectateur écrasé par des sentiments durs et lourds comme d’autres films traitant de ce sujet.

Alexis Desgeorges.

Silent war vu par…

Critique Commentaire du film documentaire Silent war

Il est impossible pour moi de critiquer ce que je viens de voir comme il m’a été impossible de juger. Je me suis installée, j’ai regardé, j’ai écouté, j’ai pleuré, j’ai voulu fuir mais je n’oublierai pas. J’ai voulu esquiver cette claque, ce coup de poing que je sens encore dans mon ventre mais je ne pouvais pas les abandonner. Le sentiment d’impuissance me domine, j’ai une envie de donner, de partager. Comme elles ont partagé avec moi leurs histoires, je veux partager ma liberté. Ce soir le silence est lourd et les mots ne suffisent pas, ils ne suffisent plus et ils ne sortiront pas de nos bouches. On le savait, les gens savent ce qui se passe, des humains comme moi, comme nous, comme elles/eux savent. Pourtant en 2018, on nous en montre encore. Ces femmes étaient à Biarritz ce soir et elles ont été entendues.
Est-ce que ça changera quelque chose? Non.
Demain je me réveillerai engourdie, dans un lit, libre. Libre d’écrire et mes cordes vocales dénouées, je pourrai parler mais ce soir je ne peux m’endormir avec ces images en tête, avec ces paroles en tête, avec ces visages et ce poids. Les minutes passent et la lucidité renaît peu à peu. Je pourrais me mettre en colère, recommencer à pleurer, je pourrais crier à leurs malheurs mais c’est quand on a l’impression d’avoir les clefs pour changer les choses que la serrure disparaît. C’est comme un incendie qui ravage notre monde mais tout le monde le fuit. C’est la solution pour certains, pendant que d’autres se croiront eau et brûleront dans les flammes. Mais seul celui qui aura l’intelligence de se protéger du feu pour l’éteindre au fur et à mesure aura compris.
Est-ce que cela changera quelque chose? Peut-être.
Pour moi au 21ème siècle, c’est là que l’audiovisuel a le pouvoir d’avoir la clef et la serrure. La force dans la violence des mots de ces victimes aura créé la clef et nous sommes les serrures. C’est maintenant au monde d’ouvrir la porte. Nous avons ce monde et nous devons impérativement être le changement.
Si les participants de ce projet se demandent s’ils ont changé quelque chose, oui. Chaque spectateur dans la salle a fait un pas vers le feu…

Lili Hiriart.

Un homme est mort vu par…

La révolte des grévistes ! En particulier ceux de Brest qui font face aux autorités qui ont tué l’un des leurs. Ce film est assez émouvant sachant qu’il est basé sur des faits réels et que certains personnages sont bel et bien existants comme Zef ou encore Désiré.
Cette œuvre dénonce l’inégalité des classes sociales. Elle donne la parole aux ouvriers qui vivent dans la misère et le plus souvent dans le silence le plus total.
Pour faire éclore la vérité, les grévistes font appel à un cinéaste afin qu’il filme et diffuse ses images dans un périmètre le plus grand possible. Des images fortes mais aussi une bande son assez déroutante car, pour parler du défunt c’est un poème de Paul Eluard qui est récité. Les émotions sont fortes d’autant plus qu’à la fin du film, la bande est usée et il ne reste que l’enregistrement du discours de Zef qui rend hommage à son ami.
Ce passage est chargé d’émotions car le son, la voix de ce personnage nous touchent, c’est quelqu’un de profondément atteint, triste et rempli de colère. En tant que spectateur, nous parvenons très bien à ressentir tout cela, même en fermant les yeux.

Alexia Grès.

Silent War vu par…

Ce documentaire de Manon Loizeau évoque le viol et les violences subies par les femmes dans les prisons syriennes.
Cette oeuvre nous fait part d’une réalité qui a disparu en Europe. Un grand nombre d’Occidentaux ont oublié ce qu’était la guerre et ce documentaire nous le rappelle, en abordant la question du viol. Au Moyen-Orient, dans la religion musulmane, lorsqu’une femme est agressée, elle n’est pas considérée comme une victime. Au contraire, elle est vue comme étant l’emblème de la honte, et la famille et les proches préfèrent voir ces femmes mortes que de les revoir après qu’elles aient reçu un tel châtiment.
Lors de ce documentaire, ces femmes ont dû dépasser ces codes culturels et les préjugés de leur entourage pour pouvoir témoigner afin de révéler au monde ce qu’il leur est arrivé. Elles veulent que ces actions cessent et désirent sauver d’autres jeunes filles.
Leur voix, tout au long de ce documentaire, est un long témoignage, une supplique qui est destinée au monde entier afin que ces sévices ne se reproduisent plus. Révéler les supplices qu’elles ont vécus est un moment douloureux pour elles car cela les ramène dans un monde rempli de souffrance et d’impuissance. Néanmoins, elles ne sont pas les seules personnes touchées car le public qui voit ce documentaire ne peut s’empêcher d’être abasourdi devant les supplices qu’elles ont vécus et que d’autres vivent au quotidien.

Mélanie Prieur.