Petite nature vu par…

L’Urbex (Exploration Urbaine) et les adolescents : un sujet plus ou moins d’actualité, souvent moqué ou vu de façon méprisante par les médias qui se font un plaisir d’évoquer les péripéties tragiques arrivant aux pratiquants.
« Petite Nature », un court-métrage d’Ilhan Palayret, présenté lors de la Jeune Création, nous entraîne aux cotés de deux adolescents (Léa et Victor) partant explorer une usine désaffectée. Après s’être « projetés » au cœur de futures soirées à venir dans l’enceinte de l’usine, Léa tombe nez-à-nez avec un cadavre (ou du moins un homme très mal en point). Cette rencontre glauque va la choquer, mais la présence de Victor viendra adoucir la situation.
Le scénario est très simple, un peu trop justement. Les principaux propos du court-métrage (la pratique de l’urbex et la recherche d’une étape au-delà d’une simple amitié) se déroulent sans accroc : seule la découverte du cadavre vient légèrement perturber les péripéties toutes tracées de nos deux protagonistes, et encore l’accent sur la découverte du cadavre n’est pas mis, la scène passe vite. De même, Léa ne restera choquée que quelques instants (faisant tout de même un malaise : la scène est très réaliste et interprétée de façon juste). Ce qu’il manque ici ce sont des enjeux narratifs plus conséquents, ou un approfondissement (le film se termine sur une note positive : Léa et Victor se faisant un câlin hors champ), par exemple : creuser un peu plus la réaction de Léa à la vue du cadavre, qui malgré son interprétation réaliste, mériterait d’être plus explorée. Le scénario et sa mise en scène donnent l’impression qu’aucun parti pris n’a été osé et c’est bien dommage, car les sujets soulevés dans le film mériteraient d’être approfondis !

Patxi Arsa.

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