Vangelo vu par…

Pippo Delbono nous plonge dans son film en commençant par des prises de vue avec son téléphone filmant sa mère en train de mourir ou sa propre prise de sang du VIH. Nous sommes donc directement plongés dans une prise de vue très inhabituelle. Delbono durant tout son film n’utilise pas des caméras professionnelles mais la plupart du temps son téléphone et un petit appareil photo qui lui sert de caméra. Ce réalisateur, par ailleurs metteur en scène de théâtre, veut être au plus près des réfugiés, il filme un homme, un individu, non une masse. Le petit appareil lui permet d’être plus proche des réfugiés, de les regarder dans les yeux quand il leur parle. Cette technique de réalisation nous permet d’être davantage avec eux et d’être davantage plongés dans le réalisme du sujet. Pippo Delbono recrée l’Evangile (souhait de sa mère avant de mourir) avec les réfugiés de manière totalement inattendue mais très intéressante. Il accentue les émotions de l’Evangile et non l’histoire, et cette rencontre avec les réfugiés est une rencontre d’amour entre les hommes, de coexistence. A la fin du film nous reconnaissons la Cène : tous les réfugiés sont assis autour d’une table garnie de fruits, accompagnés d’une fantastique chanteuse qui chante de tout son coeur avec toutes ses forces, l’émotion est au sommet, le film nous laisse sans voix et se termine ainsi.
Pippo Delbono nous transmet énormément d’émotions différentes à travers son film, c’est un film qui parle de l’humain, de la coexistence entre les hommes et qui ne se base pas sur la question des réfugiés dans le monde mais sur la question de l’homme en général.

Fanny Caumont.

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