A land without borders vu par…

C’est un documentaire sur le conflit israélo-palestinien que je suis allée voir après ma déception devant l’épisode de la série Fauda sur le même sujet projeté la veille lors de la cérémonie d’ouverture. L’envie d’avoir un point de vue différent et réel, peut-être plus sensible puisque non fictionnel m’a menée jusqu’à A Land Without Borders. Ce film où le réalisateur, fils d’un ministre israélien, sillonne cette région de tension, qui ne cesse de se déchirer, et où le conflit semble sans issue. Des scènes de discussions avec des femmes et des hommes israéliens ou palestiniens, juifs ou musulmans, parfois même athées,  permettent de comprendre, grâce à un débat que Nir Baram entretient lui-même, les raisons de cette “guerre” qui perdure depuis des décennies. Plus encore, il tente de comprendre les attentes de chaque personne qu’il rencontre quant à l’évolution de la situation. Alors parfois avec maladresse, et aussi avec la difficulté de réussir à comprendre et à entendre les individus qui s’opposent à lui, le réalisateur se questionne, et essaie d’aller au-delà des frontières politiques et religieuses. Il tente de faire entendre que ce que tous veulent, au final, c’est une forme de paix. Cependant, la solution semble impossible à trouver. La forme du film, presque fatalement, peine à trouver une structure. Les interviews se succèdent de manière assez aléatoire, sans réelle structure ni transitions créant au final une sorte de discours compliqué et par ailleurs plutôt difficile à recevoir. Et la parole et son contenu sont les éléments  centraux de ce documentaire. Ainsi le film est intéressant par son discours et moins par sa forme. Un discours à l’image du conflit israélo-palestinien, complexe, et où le besoin de s’exprimer et de débattre sur la situation est invraisemblablement vital.

Noélie Mériau.

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