Wake in Fright vu par…

Wake in Fright est donc une version remise à neuf d’un film de 1971, divisée en deux parties dont la première a été diffusée au FIPA. 
Ce film raconte l’histoire de John Grant, un jeune instituteur, qui suite à un accident de voiture, fait escale dans une petite ville minière nommé Yabba avant de partir prendre un nouveau poste à Sydney. Le soir, il joue son argent et se soûle. Et ce qui devait être l’affaire d’une nuit s’étend sur plusieurs jours.
Il est difficile pour moi de faire une bonne critique en venant de voir la version originale de ce film.
En tout cas, nous retrouvons avec plaisir cette atmosphère qui sent la graisse, la sueur, la saleté et la viande avariée dans cet environnement sous canicule permanente. Une bière appelle une bière et les bagarres sans mal sont monnaie courante. C’est justement là, dans un jeu de pile ou face, que le héros va se brûler les ailes.
En voyant ce film, ce qui m’a essentiellement choqué, c’est la stupidité du héros qui est une critique de la jeunesse à lui seul. Inconscient sur la route, enchaînant les verres sans compter et perdant son argent dans des jeux de hasard. Son but premier est de retrouver sa petite amie dont il semble extrêmement amoureux, on peut voir par le biais de flashbacks ses petites aventures avec elle. Mais bon, cela ne l’empêche pas de la tromper sous l’effet de l’alcool. Sans être totalement convaincant, le film n’en est pas moins fascinant notamment grâce à sa mise en scène qui ne ménage pas certains effets choquants et ses décors qui sont absolument superbes.
Pour être franc, je vois toutefois ce film comme un enchaînement de clichés cinématographiques qu’on aimerait voir de moins en moins au cinéma.
La fin du film ne nous rassure pas vraiment sur la situation du héros mais ne me donne pas envie de voir sa deuxième partie.

Wake in Fright fait peur, parce qu’il conjugue ce qu’on voudrait à tout prix éviter. Un gouffre, un vide, l’image d’une vie construite comme un trou noir.
En somme, il n’y a rien à voir sous le soleil plombant de Yabba.

Jules Bardin.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *