Sans frapper vu par Téo Cotelo

Sans frapper est un film de Alexis Poukine. Ce documentaire franco-belge traite du viol et du consentement sexuel. Pendant 1h25, nous enchaînons les témoignages de personnes ayant subi ou ayant fait subir de telles violences.

Ce film permet aux gens (dans le film et aux spectateurs) de libérer leur parole, face au silence souvent observé à la suite d’un acte pareil. Au début du documentaire, les femmes lisent un témoignage d’une femme violée, et petit à petit elle vont se détacher de cet écrit pour raconter leur propre récit. La chose chagrinante dans ce procédé est que certaines ne sont pas à l’aise et nous remarquons qu’il s’agit d’un texte lu  alors qu’on voudrait nous faire croire à un vrai témoignage. Les femmes et les hommes filmés dégagent quelque chose d’émouvant et leurs paroles sont touchantes et parfois choquantes quand ils décrivent certaines situations.

Selon moi, les principaux défauts de ce film sont la monotonie du cadrage qui reste le même tout au long du film (plan rapproché épaule ou taille frontal) et un montage lent et plat, ajouté à la durée du film, ce qui nous fait décrocher du propos assez rapidement une fois passée la première demi-heure de film. De plus, aucune voix off, et aucune explication n’est donnée et vu la multiplicité des histoires qui parfois sont racontées par plusieurs personnes différentes, le spectateur est vite perdu et ne comprend plus de quelle histoire ou quelle personne nous parlons. A part cela, ce film est touchant et émouvant et nous fait comprendre le trauma post-viol et la réaction des personnes qui le subissent.

Téo Cotelo.

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