Lettre de révolution

Nous sommes en 2020, cela fait 75 ans que nous avons gagné la Seconde Guerre Mondiale. L’occupation allemande s‘étend sur de nombreux territoires tous asservis sous la poigne puissante et autoritaire d’Adolf Hitler III. Mais aujourd’hui est un jour particulier. Nous sommes le 21 janvier, fête nationale marquant l’ouverture du FIPAPRO. Les commandants du IIIe Reich nous disent que cela veut dire « Fest International der Produktion Audiovisuell – Program ». Ça c’est la version officielle. En réalité, FIPAPRO correspond à « Fest International der Produktion Audiovisuell – Propaganda ». Mais bon , que voulez-vous ? Vous êtes complètement à l’ouest depuis les Cinq Glorieuses. Les plus jeunes peuvent peut-être se demander de quoi il s’agit.  Il s’agit des cinq années qui ont suivi la victoire des Nazis. Cinq années où alcool, femmes et Knödel étaient en surabondance. Les dirigeants ont donc profité de cette ambiance festive pour manipuler et contrôler vos façons de penser. Vous êtes à présent matrixés et prêts à avaler tous les bobards qu’on vous sert sur un plateau.

Le début de la fin, c’est quand Adolf Hitler II, deux ans avant sa mort, en 1959, a interdit tout usage de caméras ou autres appareils d’enregistrement sous peine de mort. Au début, personne n’y croyait. Mais il a suffi que Fritz Lang se fasse assassiner en 1960 après avoir réalisé Die 1000 Augen des Dr. Mabuse. Ce meurtre revendiqué par le gouvernement a alors mis un sacré coup dans votre perception de cette interdiction, j’en suis bien conscient. Suite à cet acte, plus personne n’osa filmer ou enregistrer. Hitler III, au pouvoir, créa la Walt-Hitlsney Company qui s’empara de tout le monopole audiovisuel et devint la seule source de programmes audiovisuels. Tous les produits de cette compagnie ont l’apparence de fictions et de reportages, mais dans le fond, il s’agit uniquement de propagande dissimulée et de publicité pour vendre des jouets à l’effigie de Hitler III.

A force de consommer ces films, vous ne remarquez plus l’impact qui pèse sur vos consciences. Vous perdez votre esprit critique et vous devenez des pantins à leur merci.

Le FIPAPRO est donc un festival où sont diffusées les meilleures propagandes. Festival totalement immoral et injuste envers les spectateurs, il saura vous promettre un lavage de cerveau comme vous l’aimez. Le pire ? C’est que vous êtes tellement habitués que vous ne vous en rendez même plus compte.

C’est pour cela que j’écris cette lettre dans l’espoir de faire changer et évoluer les choses. N’ayez pas peur de cette oppression. Si nous sommes plusieurs à lutter, ils ne pourront pas tous nous atteindre. J’appelle donc la population de notre beau pays et des pays voisins à se munir de caméras, téléphones ou tout autre appareil d’enregistrement. Faisons des films, de vraies fictions. Je crois en nous. Je rêve d’un genre de film qui consistera à filmer le réel, que j’ai nommé Dokumentarfilm. Transformons le FIPAPRO en FIPADOC afin de redorer le patrimoine audiovisuel de ce monde très triste et pauvre. Entendez-moi, ce n’est pas uniquement mon combat, mais le vôtre aussi !

Nicolas Deshayes.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *