Guérande, un peu de la beauté du monde vu par

Guérande, un peu de la beauté du monde est un documentaire Mille et une films, écrit et réalisé par Sophie Averty pour France 3. On y découvre les portraits de paludiers de Guérande, qui décrivent leur profession et son évolution. Nous est présenté l’aspect simple et humble de ces paludiers, qui vivent une vie modeste. Ils ne travaillent pas pour un profit, et s’unissent en coopératives de producteurs pour lutter contre la disparition de ce métier et ses inégalités. Ils sont issus de familles de paludiers de père en fils, tel qu’Olivier, depuis 8 générations, mais aussi issus de milieux extérieurs : Thibault a découvert ce monde durant son congé paternité, et suite à une formation il a pu acquérir ses quinze premières parcelles de marais salant. Il nous fait partager l’amour pour son travail en précisant la beauté du cadre, accompagné par le doux bruit de la mer, des oiseaux et du vent.

Vous pourrez découvrir les marais salants de Guérande accompagnés d’une bande sonore de cordes ainsi que d’un air de piano simple et léger, s’unissant parfaitement aux magnifiques plans aux drones.

Malheureusement ces “paysans de la mer” luttent jour après jour contre la modernisation des espaces tels que la production de sels raffinés en grandes quantités, ou bien l’industrialisation du tourisme. Les émotions sont partagées lorsqu’on apprend par exemple qu’un navire pétrolier s’est échoué et a empêché totalement la production de sel durant plusieurs mois de nettoyage intense. Un passage important est consacré au village touristique de la Baule, et à son projet de rocade, qui a avorté grâce aux efforts des ouvriers du sel qui ont vu leur métier menacé d’extinction.

Les images magnifiques du paysage guérandais sauront vous enchanter, même si la progression générale du film se voit ralentie dans certains passages. La dynamique n’est pas aussi rapide qu’espérée, et il n’y a pas de narration pour introduire les personnages et expliquer certains passages historiques. Les portraits sont donc exclusivement consacrés aux personnes interviewées qui nous font vivre pleinement leur quotidien et revivre leur passé. Les personnages féminins interviewés sont peu présents dans ce documentaire, ce qui peut éventuellement faire penser que ce domaine peut encore évoluer. Enfin, des images d’archives des mêmes personnes interviewées sauront garantir votre immersion au sein de ce documentaire, et peut-être même donner l’envie de voyager en Guérande.

Luca Inman.

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