Batata vu par…

Batata

Dans ce tableau impressionniste, une touche colorée se détache du reste. C’est Maria, femme syrienne de passage au Liban chaque année avec sa famille, pour cultiver les “batata”, les “patates” en français. Pendant dix ans, la réalisatrice Noura Kevorkian s’est immiscée au cœur de ces terres où règne l’harmonie entre Libanais et Syriens, chrétiens et musulmans. Mais peu à peu, les tantes aux robes colorées de Monet ont laissé place aux tentes blanches de l’ONU. Une guerre civile est passée par là et empêche la famille de retourner chez elle. Ave Maria retentit dans la salle, comme un hymne à cette femme qui a tant sacrifié pour ses proches. La madone remonte sur son tracteur. Malgré la boue et les bombes, il faut que germent les pommes de terre.

Romain Dupouy.

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