Biarritz prend des couleurs, Biarritz dans toute sa splendeur.

Dimanche 16 janvier, J-1

Le ciel est gris, c’est bel et bien Biarritz. Il est 18 heures quand j’entre dans le casino pour la première fois. Sans que je ne m’en rende compte, au même moment, doucement, la ville se prépare mais je n’ai encore rien vu. Partout, les affiches habillent les murs et les imposantes berlines les rues. Biarritz prend des couleurs, le FIPADOC arrive. 18 heures et quelques battements plus tard, mon accréditation en main je comprends qu’à présent, j’entre dans la cour des grands.

Lundi 17 janvier, J-J

On y est, et c’est vrai. Biarritz n’a jamais autant été Biarritz qu’aujourd’hui. Des flashes, des rires, de la vie et du monde, beaucoup de monde. Biarritz prend des couleurs et le tapis rouge s’installe. Cuba sous nos yeux, la légèreté du moment m’interpelle et je me dis que la vie est belle, qu’elle a de la saveur, et rien de plus.

Mardi 18 janvier, J+1

En rentrant chez moi ce soir j’y repense, En mi zapatos m’aura fait pleurer. Frappée par la dure réalité de la maladie, apaisée par la beauté du vrai, je me dis : Carmen n’est plus là, c’est vrai, mais son amour pour Paco, lui, sera vivant pour toujours. Ce soir je ne sais pas si Biarritz a pris des couleurs mais je sais que pour l’instant Biarritz a une poussière dans l’œil.

Mercredi 19 janvier, J+2

Monsieur Yuval Hameiri merci, merci mille fois. La salle était pleine et les applaudissements ne se sont pas fait attendre, c’était tout simplement brillant. J’ai espéré que les grains du sablier se coincent, mais en vain. Je sors de la salle et j’ai encore une fois pris une claque. Dehors mes larmes de la veille tombent à présent du ciel mais ce n’est pas grave, ce que je viens de voir pourra tout excuser. Il fait gris ce soir sur Biarritz mais si beau dans mon cœur.

Jeudi 20 janvier, J+3

Tout s’enchaîne. Les formats courts se suivent, les frissons ne cessent. 9H30, Biarritz prend des couleurs au son du piano de Francesco Piemontesi, 9h40, Biarritz est devenu Venise.
11h45 : sur l’écran, les visages de la colère. Placarder le passé pour mieux avancer, hurler ses blessures pour combler ses fissures. Ces femmes ont osé se dévoiler, merci, merci de nous avoir bouleversés.

Vendredi 21 janvier, J+4

Dernier jour pour moi, le rêve s’achève, je n’ai qu’un seul mot à dire : merci. Merci au festival des histoires vraies, je pense enfin avoir trouvé la citation de mon année.

« Il y a des jours, des mois, des années interminables où il ne se passe presque rien, il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde. » Jean d’Ormesson

Marion Sallaberry.

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