Qui sommes-nous ?

Fipadoc :
Des documentaires.
Du cinéma
De la musique
De la peinture
De la danse
Du théâtre
De l’art, d’accord.
Voici ce que nous avons typiquement tendance à appeler art, mais par quoi définissons-nous donc l’art?
L’art c’est l’esprit, c’est la réflexion, c’est les yeux, la voix, le corps.
Ainsi, tout ce que nous expérimentons n’est tout simplement et purement que de l’art.
Chaque personne, chaque existence, chaque réalité.
Nous sommes tous une couleur différente qui vient se mélanger, s’additionner, s’opposer sur une gigantesque toile qui nous réunit.
Nous nous distinguons les uns des autres, mais nous avons tous la même nature, la même finalité.
Voici ce que le Fipadoc m’a semblé vouloir exprimer.
Des documentaires sur le handicap, sur l’autisme, sur la Shoah, sur des femmes battues, violées, des femmes travesties, des réfugiés de guerre, des enfants orphelins, des personnes qui ne trouvent pas leur place, qui vivent dans la peur, la désillusion, l’attente (elles ne savent même plus de quoi).
On ressort de trois jours en ayant visionné une dizaine de documentaires.
Tout se bouscule, tout se mélange, on ne fait plus la part des choses, tout se contredit, se complémente, on mélange les histoires de tous les personnages.
On finit par se créer notre propre documentaire à nous, qui rassemble toutes ces histoires en un univers commun.
Chaque personne se retrouve à la même place, interagit dans un même monde, un même espace.
Elles sont toutes piégées dans les mêmes difficultés et obstacles.
Tous ces évènements-là se passent en même temps, tout autour de nous, tournant autour de notre petite existence.
Nous sommes tous une petite tache de peinture sur une toile, et sans cette tache la toile serait incomplète, inaboutie, vide de sens.
Nous sommes tous une note sur une partition, on entre en jeu chacun notre tour, un bref ou un plus long instant. On est indispensable à notre manière, sur une partition qui ne s’arrête jamais, infinie, faisant défiler plusieurs générations, plusieurs siècles de combat, lento, piano, allegro, fortissimo…
Nous faisons vivre cette partition, et chaque silence témoigne de l’un d’entre nous que nous n’avons pas su accepter tel qu’il était.

Hinatéa Dubès.

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