Angry inuk vu par…

Angry inuk est un documentaire sur les Inuits et leur mode de vie. Les Inuits habitent au nord-est du Canada, et vivent de la chasse au phoque, dont ils mangent la viande et utilisent la peau au quotidien. Ils peuvent aussi vendre ces peaux, c’est leur commerce, leur moyen de gagner leur vie. Malheureusement, l’organisation Greenpeace a fait passer une loi pour interdire ou diminuer la chasse de certaines espèces. Cela vient à nuire aux besoins des Inuits qui ont besoin de la chasse pour vivre…
Ce documentaire, riche en émotion avec des images de paysages à couper le souffle, nous montre les épreuves traversées par ce peuple, il nous fait prendre conscience que les Inuits sont réduit à abandonner leurs traditions et leurs modes de vie pour un choix qui a été pris sans leur avis.
Angry inuk est un documentaire aux images fabuleuses du nord du Canada mais aussi au point de vue intéressant, tourné de sorte à nous faire réfléchir sur la situation des Inuits et à nous faire prendre parti pour eux.

Virgile Chamord.

Hexalab : J’ai passé quinze minutes dans un monde virtuel

Le smart fipa regroupe de nombreuses expériences de réalité augmentée ou virtuelle, dans le premier cas des éléments virtuels s’ajoute à notre vision de la réalité, dans le second la réalité est remplacée par un monde virtuel. Nous sommes (dans le cas de la réalité virtuelle) alors plus ou moins en immersion dans le virtuel. Cela dépend de la technologie utilisée : dans la majorité des cas nous avons au minimum une vidéo dite à « 360° » c’est-à-dire que lorsque l’on bouge la tête nous voyons tout ce qui nous entoure. Dans d’autres expériences comme « Be Boy Be Girl » une lampe et un ventilateur s’ajoutent à la vue pour ajouter de l’immersion en touchant de nouveaux sens. Dans l’expérience qui va suivre nous sommes complètement intégrés et « téléportés » dans un nouveau monde grâce à l’HTC Vive. Cette technologie ne change pas seulement notre vue mais ajoute des capteurs de mouvement ainsi que des manettes pour interagir avec le monde virtuel. Sa résolution d’image est aussi bien meilleure.
Dans Hexalab vous vous retrouvez à la place d’un robot, vous êtes dans sa tête et vous voyez vos jambes ainsi que vos mains se déplacer dans l’espace de la même façon que votre corps dans la réalité.
Je ne peux pas vraiment vous dire ce qui s’est passé pendant cette « faille temporelle » mais ce n’est pas tout à fait ce que le créateur veut nous faire croire. J’ai pu en tout cas ressentir du stress, de la peur, de la joie, des frissons… J’ai pu combattre, me protéger et suivre une mission. Une main pour déplacer des objets, l’autre pour tenir une arme, une menace tout autour de vous, un son enregistré en « 360° » et des informations devant vos yeux vous aideront, l’immersion est totale !
Le secret est bien gardé, du début à la fin vous ne verrez jamais l’espace cubique entouré d’un grand drap bleu dans lequel vous avez évolué.
Le temps passe vite, très vite et on en redemande !
La réalité virtuelle n’en est qu’à ses débuts mais elle a prouvé au SmartFipa que ses domaines d’application sont multiples et qu’elle est un avenir de la technologie audiovisuelle.
Hexalab n’est qu’en version prototype mais des applications similaires sont disponibles et l’HTC Vive est déjà disponible pour le grand public.
Attention cependant si vous êtes sensible, dans certains cas cette technologie peut provoquer des effets secondaires.

Antoine Sautarel.

Zone blanche vu par…

Villefranche, petite ville isolée, quelque part dans l’est de la France, perdue au cœur d’une forêt gigantesque, dans laquelle il n’y a absolument pas de réseau téléphonique, n’est pas un village comme les autres. Taux d’homicides seize fois supérieur à la moyenne nationale, disparitions, arbres dont la sève tourne au rouge sanglant : rien ne semble tourner rond. La ville peut néanmoins compter sur Lauren Weiss, sorte de shérif à la française, responsable avec seulement trois autres agents de police des 37 cas d’homicides non résolus.
Ce premier épisode introduit relativement bien ses personnages : le nouveau procureur, sympathique et assez lâche, dont la mutation à Villefranche est une punition, le maire prêt à tout pour sauver sa ville, les gendarmes hauts en couleur, etc. Et, sans trop en faire, il dévoile un début d’intrigue typique des séries télévisées. En effet, plusieurs éléments surnaturels, fantastiques (des flashbacks qui semblent représenter une sorte de rite initiatique assez inquiétant) se mêlent à de la pure enquête policière (enlèvements, drogues, etc.) et à un peu de politique (écologie, emplois perdus suite à la fermeture d’une scierie) et l’on devine aisément que tous ces faits isolés seront très vite rassemblés et que le puzzle sera vite reconstitué.
L’épisode est d’une assez grande qualité, tant par le jeu de ses acteurs principaux, très convaincants, que par son scénario bien construit et son image très propre, lisse quand elle doit l’être mais aussi très agressive et inquiétante lorsqu’elle doit l’être. La lumière est aussi très bien gérée, les plans de nuit (et il y en a un nombre conséquent) ne semblent pas être tournés en nuit américaine et sont ainsi plus réalistes, et beaux, mais aussi d’autant plus terrifiants.
Malgré tout, l’épisode d’un peu moins d’une heure se livre à quelques facilités très regrettables. En effet, même si le montage respecte très bien le rythme du scénario, les violons et autres instruments semblant indiquer quand avoir peur sont très largement dispensables. De la même façon, un certain nombre d’acteurs secondaires ont  tendance à en rajouter beaucoup, ce qui donne un surjeu assez typique des malheureux clichés dont la fiction télévisuelle commence à souffrir. Mais ces quelques défauts seront vite balayés par une réalisation, certes classique mais diantrement efficace et un scénario qui s’annonce en béton, et, mine de rien, très original pour une série policière, française de surcroît !

Martin Lagnier.

La parade vu par…

Ce film d’une heure témoigne des coutumes des habitants du Nord Pas-de-Calais. La miniature sur le programme du FIPA m’a donné envie d’aller voir ce film car elle met en avant une voiture tunning et correspond au stéréotype rapide que l’on peut avoir sur les gens du Nord fans de tunning et finalement beaufs. J’ai aussi discuté avec un étudiant en master de documentaire qui m’a conseillé d’aller le voir. Le cadre de l’image m’a mis la puce à l’oreille sur un film dont l’esthétique est soignée, en effet dès le premier plan j’ai aimé l’image. J’ai vraiment apprécié le traitement du film qui utilise beaucoup de photographies et ensuite les anime avec des panoramiques voire des compositions. Les photos sont superbes avec du grain, ce qui évoque l’argentique. Le fait d’utiliser des photographies donne davantage d’importance à la voix off. Les personnages se présentent eux-même de leur propre voix, le documentaire donne la parole à ces gens qui sont fiers et passionnés par leurs coutumes. On découvre un jeune passionné de voiture et de mécanique, une famille qui se consacre aux spectacles de majorettes, une famille passionnée par les pigeons voyageurs et des hommes fiers d’assurer la parade des géants (les géants étant de grandes marionnettes représentant des proches). Ils se livrent sans complexes et certains en pleurent, tant l’émotion est grande. L’utilisation d’images et de la voix m’a fait penser à la réflexion que l’on a eue pour construire Histoire-histoires. En effet, dans ce film la voix nous apporte toutes les informations nécessaires pour comprendre les coutumes de ces gens, et le fond des leurs paroles nous montre à quel point ils sont passionnés. J’ai apprécié ce film grâce à sa construction, son esthétique et j’ai pu transposer la passion évoquée par ces gens à celle de mon beau-père, originaire du Nord Pas-de-Calais.

Florian Cuzacq.

VR noir vu par…

VR Noir : un scénario en un battement de cils

VR noir est une expérience de réalité virtuelle présentée dans le cadre du smart FIPA. Nous sommes plongés dans la peau d’une inspectrice privée new-yorkaise et c’est nous, spectateur, qui allons faire changer le scénario. En effet grâce aux mouvements de nos yeux le personnage peut récolter des indices, se déplacer ou interagir avec n’importe quel objet. Côté immersion, c’est déjà un grand bond en avant que nous offre cette expérience car jusqu’à présent la réalité avait (et a toujours) ses limites, mais évolue de manière très rapide afin de nous offrir les expériences virtuelles et sensorielles les plus immersives et réalistes possibles.

Luis Patard.

Free to rock, le rock américain vu par les Américains d’Amérique.

Une kyrielle d’éléments pourraient alimenter une critique positive de Free to rock. L’intérêt, et peut-être l’enjeu du documentaire, est le portrait qu’il fait non pas de la guerre froide, mais de l’un de ses prétendus illustres protagonistes : le rock. Un genre ayant traversé les actes répressifs et violents des autorités soviétiques qui souhaitaient le condamner.
Si le documentaire ne le dit pas clairement, c’est du camp américain que sera vue cette trajectoire, aussi regrettable que cela puisse paraître. L’occidentalisation musicale de l’URSS viendrait majoritairement, si ce n’est uniquement des Etats-Unis.
Cette absence assez brute de subtilité ne peut pas être imputée à une étroitesse d’esprit du réalisateur qui semble renseigné sur le sujet – douze ans pour le réaliser – et c’est là le point névralgique du documentaire.
Nous suivons l’odyssée égocentrique du rock’n’roll, menée par une voix off omniprésente qui écrase complètement la musicalité du documentaire. Nous écoutons aveuglément une histoire très synthétique, simplifiée et donc parfois inexacte. Les plans sans inspiration et les images d’archives pas toujours pertinentes s’enchaînent et sont oubliés à la seconde où ils disparaissent. L’américanisme du documentaire n’épargne aucun cliché : des interviews de Jimmy Carter surplombant trois drapeaux américains ou des élans patriotiques de mythiques groupes de rock américain envahissent en permanence l’écran. Le documentaire a la qualité de nous faire découvrir quelques groupes soviétiques mais n’en fait malheureusement pas profiter nos oreilles. Le rythme du documentaire se veut aussi rapide et violent que fut le rock d’antan mais finit par nous accabler tant il est répétitif. Si on ajoute les accusations sans preuves et inexpliquées du camp américain sur le camp russe, des raccourcis alarmants (Poutine associé à la liberté) et le manque de diversité de point de vue, on obtient une oeuvre prétentieuse et condescendante, qui ne suffit pas transmettre à ce qu’elle aurait dû partager : la démocratisation culturelle de l’URSS.

Milo Dumartin.