Un Français nommé Gabin vu par…

Concourant dans la catégorie documentaire de création au FIPA, le film d’Yves Jeuland et de François Aymé retrace la vie de Jean Alexis Moncorgé, aussi nommé Jean Gabin. Ce film se base uniquement sur des archives, que ce soient des interviews ou des extraits de film. Ce qui marque est avant tout l’implication de la voix off qui raconte son histoire mais aussi, à travers le personnage, l’histoire du cinéma français de l’époque. Son charisme grandissant au fil des années ne peut que vous embarquer dans sa folle aventure, lui qui rêvait autrefois de trains et de campagne et qui continue à briller aujourd’hui encore bien qu’il se soit éteint.

Mathieu Alvès.

 

Lontano dagli occhi vu par…

Ce documentaire donne un nouveau point de vue sur les migrants, nous amenant à les voir de plus près. Cela permet de nous confronter émotionnellement à la situation des migrants, en leur rendant leur humanité et leur singularité. Chose indispensable de nos jours, car  « l’étranger »  est un terme devenu péjoratif. Je n’avais vu presque aucune des images diffusées et ce que l’on y découvre nous bouscule. Le point de vue donné par le documentaire m’a poussé à porter un regard critique sur ce que font les médias de l’immigration. C’est un bon moyen d’éveiller les consciences face aux terribles événements de notre quotidien en général.
Cependant sur la forme, le documentaire est trop scénarisé, les dialogues entre le reporter et les protagonistes sont à l’évidence préécrits. Cela retire au documentaire et à certains témoignages une part d’authenticité et de force.
Semblant s’engager et porter un point de vue subjectif, le choix de la mise en scène n’est pas mauvais tant qu’il ne nuit pas au contenu. Mais si cela avait été mieux écrit d’une part, car la mise en scène (notamment le moment dans les archives) est souvent lourde (au même titre que la place de la musique). Et d’autre part mieux joué, en particulier par le reporter qui donne l’impression qu’il se croit dans une tragédie grecque et dont la présence est superflue. Il domine la plupart des scènes en coupant les propos des témoins par de petites phrases courtes inutiles. Sa présence imposée et intrusive dérange. Par conséquent, le message des témoins est parasité car on finit toujours par se concentrer sur lui.

Alexis Batgüzère.

Parenthèses vu par…

Je vais parler de Parenthèses de Marine Guizy.

J’ai beaucoup apprécié ce court-métrage documentaire, par la façon dont il a été filmé ainsi que son traitement en post-production.
Les images en noir et blanc viennent sublimer ces portraits de femmes qui sont chacune très attachantes par leur personnalité unique.
On se sent rapidement proches d’elles, sûrement car les interviews sont très naturelles et discrètes, inscrites dans leur vie de tous les jours. On fait, comme Marine, la réalisatrice, partie de leur vie et chacune devient très touchante dans sa façon d’être.
J’ai beaucoup apprécié la fin de chacun de ces portraits de femme, qui se détache du documentaire et laisse s’exprimer chacun des personnages très librement.
La lumière vient dans cette œuvre illuminer les visages pour les mettre en valeur, nous marquant de leur beauté naturelle.
Ce documentaire est donc un portrait de femmes modernes, un peu perdues dans une société très identitaire.

Lucas Gaborieau.

Australia’s shame vu par

Ce reportage de Caro Meldrum-Hanna suit le parcours de jeunes aborigènes dans un centre de détention pour mineurs. Ce film mélange horreur et émotion, ce qui nous rapproche de ces enfants. La réalisatrice a choisi de mélanger interviews et images confidentielles du gouvernement australien. Les interviews de ces enfants nous font ressentir leur traumatisme et peuvent créer de la peine chez le spectateur. Tandis que les images confidentielles sont pour la plupart choquantes : elles reflètent la torture et l’humiliation vécues par ces enfants et amènent le spectateur à réfléchir sur sa propre vie ou celle de son entourage. Ce reportage montre la triste réalité sur les pays développés tels que l’Australie vis-à-vis de la justice envers les enfants. Ces jeunes aborigènes sont tout d’abord envoyés en garde à vue mais n’ayant personne pour venir les chercher et ne sachant pas parler la langue du pays, ils sont envoyés en centre de détention pour des délits mineurs. Pour moi, ce film a été très instructif et m’a fait réfléchir sur la société dans laquelle on vit.

Alyson Bastien.

Dog days vu par…

Dog days est un court-métrage de 18 minutes, qui donne un sentiment d’authenticité dans les lieux, les acteurs et les émotions transmises. Le décor, très travaillé, nous met dans une ambiance rurale, où les acteurs sont isolés, complètement coupés du monde. Les silences très présents et très pesants rendent compte de la tension très présente. Dans l’ensemble, c’est un film très fort du fait de son rythme mais aussi de l’esthétique très travaillée qui transmet beaucoup d’émotions.

Pierre Agut.

Mada underground vu par

Envie d’avoir le sourire aux lèvres ? Envie d’emplir votre coeur de chaleur ? Alors courez voir Mada Underground ! Un film tout en couleurs sur des artistes malgaches pleins d’espoir qui tentent de rendre leur quotidien un peu meilleur chaque jour par leur art. Le spectateur est frappé par la richesse intérieure et culturelle de ces artistes qui n’ont rien. Leur spontanéité et leur optimisme se communiquent instantanément au spectateur. Bref, vous l’aurez compris, un film qui fait du bien!

Laura Castel.

Un Français nommé Gabin vu par…

Ce documentaire réalisé par François Aymé et Yves Jeuland nous fait découvrir et redécouvrir une légende du cinéma français : Jean Gabin. C’est à travers sa carrière, et les films qui lui ont donné sa notoriété de patriarche, de « papa », et de bon français moyen, que nous renouons avec ce titan.
Appuyé sur des extraits de classiques du cinéma, d’interviews de l’acteur et porté par la voix du réalisateur, le film nous présente Jean Gabin  par lui-même. C’est avec sympathie et beaucoup d’affection que soutenu par la voix off du réalisateur, le film redonne vie à cet homme bourru au cœur tendre.
On renoue avec un Gabin, légende du cinéma, emblématique, représentatif d’une époque. En effet, on replonge par son biais dans une France profonde et vraie, qui semble bien loin de tous les artifices cinématographiques qui entouraient pourtant la vie de l’acteur. Nous est dépeint un homme, tendre malgré ses airs bourrus, apeurés et angoissés, malgré l’assurance qu’il montrait devant les grands et petits écrans. Autant de qualités et de talents qui ont fait de lui le chouchou des Français de plusieurs générations.
Ce documentaire est un voyage dans le temps, un voyage culturel, qui cependant, s’essouffle un peu, comme Jean Gabin, sur la fin. En effet, la durée semble être l’un des seuls défauts que l’on pourrait trouver à cette réalisation, riche en archives et bien montée.
Pour conclure, Gabin a su conquérir et reconquérir le cœur des Français, des générations durant, et ce film nous le rappelle bien. C’est donc avec beaucoup d’affection et de bonne foi que je recommande ce documentaire à tous les nostalgiques d’une époque, et d’un cinéma révolu.

Zoé Coussement.