Biarritz Surf Gang vu par…

Biarritz Surf Gang : Sex, drugs & Rock’n’roll !

Dès les premières minutes du documentaire, j’ai su que j’allais adorer. Biarritz Surf Gang nous plonge dans les années 80 avec la bande de potes de la Grande Plage. On y apprend comment le surf est passé d’une contre-culture à un phénomène international et comment le surf français, grâce à cette bande de potes, est devenu célèbre à travers le monde.
Ce documentaire a réussi à faire vivre cette histoire en utilisant différents procédés : les images d’archives, l’animation et les interviews des protagonistes. C’est une histoire de surf mais pas seulement, c’est une histoire d’amitié qui perdure depuis plus de 30 ans. Mais dans une vie de fêtards et de surfeurs, il y a aussi des aléas, comme la triste réalité de la drogue. Ce qui a été fort c’est de ne pas l’avoir nié et au contraire d’avoir utilisé leur expérience, leur histoire et de parler avec une grande sincérité pour faire un « discours moralisateur » à tous les spectateurs. En une heure, nous passons à travers de multiples émotions.
À voir absolument !

William Erb.

Intérieur vu par…

Un décor minimaliste. Des interviews face caméra. Des jeunes femmes qui racontent leur expérience. Des plans de forêt et de mer. Des silences, et parfois quelques débuts de larmes. C’est dans sa simplicité que réside la beauté d’Intérieur. Mais si la forme apparaît parfois comme le fruit d’une réalisation qui se cherche, le fond s’en détache nettement. Après avoir elle-même choisi d’avorter, la jeune réalisatrice Marion Friscia a décidé de mettre au monde un documentaire donnant la parole à trois femmes qui ont elles aussi avorté. Les propos de ces dernières viennent heurter le spectateur comme des coups de poing géants portés à toutes les maltraitances qu’elles ont subi. Elles, mais aussi toutes les autres. Petite bombe à émotions, ce film bouleverse autant qu’il indigne et permet très certainement à Marion Friscia de mettre « un point final » à son propre avortement.

Christelle Caillet.

Hacking Justice vu par…

Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, est au coeur de ce documentaire de Carla Lopez et Juan Pancorbo, Hacking Justice. Suite à des accusations par la justice suédoise pour viol, Julian se réfugie à l’ambassade d’Equateur à Londres en 2012 pour leur échapper. L’ancien juge espagnol Baltasar Garzon lui vient alors en aide pour sortir de cette situation.
Cette histoire est très complexe et le documentaire s’étend sur six ans, donc le rythme du documentaire peut paraître lent et alourdi par la masse d’informations données.
Cependant la structure du documentaire permet de traiter le sujet très clairement malgré son thème juridique. Les réalisateurs ont réussi à rendre accessible un sujet qui ne l’est pas forcément pour tous.

Anton Ducos.

Shadows vu par…

Ce documentaire réalisé par une Israélienne (Noa Aharoni) nous parle d’un sujet sensible en Israël : la Shoah. Il aborde les conséquences psychologiques sur plusieurs générations et la crainte que la maltraitance se reproduise. La réalisatrice donne la parole à des enfants, de grands enfants maltraités par leurs parents rescapés de la Shoah. Enfants parce qu’ils restent les enfants de leurs parents. Grands, parce que le temps a passé, qu’ils sont restés silencieux et sont maintenant parents à leur tour. Un sujet douloureux, non-dit, qui plane au dessus des familles sans être évoqué et pourtant transcende les générations. On assiste à des dialogues entre parents qui culpabilisent et enfants en souffrance, qui en viennent à espérer secrètement la mort de ces parents. Les paroles sont dures mais adviennent étrangement facilement au point que plusieurs fois les échanges m’ont semblé trop préparés, perdant leur naturel. Un sentiment renforcé par l’usage du champ contre-champ trop appuyé. La forme me dérange, mais le sujet reste cependant important et troublant.

Mila Clanet.

The Child in Time vu par

A travers cette œuvre d’une heure et demie, nous découvrons le quotidien d’un drame familial. Stephen perd Kate, sa fille de 4 ans dans un supermarché. Entre le déchirement d’une famille et les conflits autour de l’éducation, nous sommes plongés dans une histoire poignante où se mêlent espoir, amour et chaos. Ce film nous expose le drame d’une vie, d’un mariage au bord de la rupture, la perte d’un être cher. Cette histoire nous touche au plus profond de nous, marque les esprits et nous démontre que malgré les épreuves de la vie tout le monde peut réussir à se relever et à refaire face. Les spectateurs sont captivés par la projection autant par la qualité des plans, que par l’histoire et même la bande son. En effet, malgré son caractère mélodramatique, composée essentiellement de morceaux de violons et de piano, le film garde toute sa crédibilité.
Il illustre une leçon de vie que je conseille à chacun de regarder.

Juliette Faget.