La Rançon vu par…

La Rançon est un documentaire qui vous amène auprès de procureurs, négociateurs et ex-otages afin d’aborder le plus gros problème du Vénézuela : l’enlèvement.
Rémi Lainé parvient à nous tenir en haleine durant toute la projection en multipliant les rebondissements et des révélations qui sont plus invraisemblables qu’elles ne sont réelles, en nous parlant ainsi d’un sujet très important et surtout d’actualité où des gens vivent dans la crainte de se faire enlever pour de l’argent.
Ce trafic humain est rendu plus vrai que nature grâce à des images de réels enlèvements qui font prendre conscience de l’insécurité de certaines personnes, qui se font parfois enlever dans leur propre maison. Ces images servent le propos des personnes qui parlent de leur expérience et permettent au spectateur d’encore mieux se projeter dans le récit. Le rapport avec les interviewés est très proche, que ce soit les négociateurs ou les ex-otages et leur famille, ce qui renforce notre implication dans le film. Un film qui paraît fictif à certains moments tellement les histoires et les chiffres donnés sont extravagants. Et le récit nous transporte d’une affaire à l’autre sans jamais nous perdre.
Le sujet du kidnapping est rarement représenté de façon aussi réaliste et cela, il est important de s’en informer pour connaître les risques mais aussi les attitudes à avoir dans ce genre de situation. Mais le film fait aussi réfléchir sur les inégalités sociales et comment elles continuent d’être creusées.
En effet le film conclut sur le fait que ce sont plus souvent les pauvres qui sont touchés par les enlèvements car ils n’ont pas les moyens d’investir dans une sécurité renforcée ni de se payer une assurance contre les enlèvements. Or, les victimes que l’on voit dans le documentaire sont des personnes relativement aisées qui ne représentent donc pas la grosse majorité des otages, d’une classe sociale plus modeste.

Adrien Duluc.

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