On nous appelait Beurettes, vu par Mila Clanet

Les lumières se rallument et un spectateur demande :

« Vous n’abordez pas dans votre film la question des frères de ces femmes, qui occupent une place pourtant importante ».

Et effectivement ce film est un espace de paroles que la réalisatrice dédie aux femmes. A des femmes de son entourage et qui font partie de la première génération de femmes maghrébines nées en france. Une génération qui prône son droit et son souhait de rester en France, et de ne pas rentrer « au bled » comme elles le disent elles-mêmes. On assiste alors à l’émancipation de ces femmes face à des traditions, des obligations familiales. Mais aussi à la mise en route d’une dynamique sociale avec des mouvements comme Ni putes, ni soumises.

Bouchera Azzouz recueille les témoignages rares et enfouis de ces femmes qui se sont battues contre la pression familiale au sujet de la place de la femme qui est fortement liée à la question du mariage et des études. La fugue, le voile, la photographie, le militantisme ou le documentaire, toutes trouvent un moyen de vivre comme elles l’entendent même si cela peut prendre des années.

Mila Clanet.

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