Les limites et contraintes d’un nouveau support

J’ai eu l’occasion de passer beaucoup de temps au Smart FipaDoc, cet espace dédié aux expériences numériques et j’ai déjà, par le passé, regardé des documentaires adaptés sur ce support. Je suis plutôt enthousiaste sur ce concept, mais j’en ai néanmoins constaté les limites lors de mon visionnage du documentaire « Our Home Our People », de Tash Tan. Un documentaire sur les îles Fidji, leurs habitants et les conséquences du changement climatique sur ceux-ci.

En effet, le support VR offre une grande liberté au spectateur, et il n’est ici pas du tout mis en valeur. Tout le long du documentaire les Fidjiens nous parlent dans le dialecte local, il est donc nécessaire de nous fournir des sous-titres. Et là est le problème. Où affiche-t-on les sous-titres dans un film à 360° ? D’ordinaire c’est en bas de l’écran, mais là il n’y a pas de cadre.

C’est alors que le calvaire commence. Leur choix a été de poser les sous-titres sur le sol (virtuel), et non de « l’accrocher » à notre regard, et il était donc régulier que je sois à la recherche des sous-titres en me tournant dans tous les sens. De plus, dès qu’un plan changeait, sans repère, il fallait de nouveau courir après eux. Au final, j’ai passé plus de temps à chercher ces sous-titres qu’à profiter des décors de l’archipel. Au lieu d’une sensation de liberté, c’est essoufflé que j’ai quitté cette expérience. Une mauvaise exploitation de ce support, qui, je l’espère, ne sera pas la plus retenue du Smart.

Hugo Monguillon.

 

Mirga Grazinyté-Tyla : Going for the Impossible, vu par Théo Josso

Mirga Grazinyté-Tyla : Going for the Impossible est un documentaire musical qui nous fait découvrir la vie de Mirga, une jeune femme d’une trentaine d’années qui vient de rejoindre un groupe de musiciens et qui en est la cheffe d’orchestre. J’ai trouvé ce film extrêmement sincère, et particulièrement beau. Il parvient à nous montrer la passion de Mirga pour la musique et pour son travail de cheffe d’orchestre. Le film transmet beaucoup de joie, beaucoup de bonheur, notamment grâce à la sympathie qu’on peut avoir envers Mirga qui est une personne exceptionnelle et très énergique, ce qui rend le documentaire extrêmement vivant, mais aussi grâce à la musique et aux émotions qu’elle peut transmettre. Le film traite peu du fait que Mirga soit une des seules grandes cheffes d’orchestre ou du moins n’aborde pas le sujet directement, mais montre le fait que peu importe le genre, c’est la personne en elle-même qui est importante. Durant tout le documentaire, des musiciens jouant avec elle parlent d’elle et expliquent que Mirga Grazinyté-Tyla a une manière de faire qui la rend spéciale, et cela montre qu’on ne doit rien attribuer à un genre et pas à l’autre et que les inégalités entre les sexes n’ont pas lieu d’être car chacun est différent et c’est notre personnalité qui nous définit (j’extrapole un peu). Le film parle aussi de la nature, car en effet, Mirga a grandi très proche de celle-ci, et donc on peut observer dans le film une belle association entre la musique et la nature, notamment dans la scène de fin qui offre un très beau spectacle, entre les mouvements très précis et justes de la cheffe d’orchestre, la musique qui la suit et la nature.

Théo Josso.

Interview dans l’espace pro

Suite à une demande d’interview pour la réalisatrice et le producteur de « The Dizzy Brain : Madagascar, pays punk » nous sommes invités avec mes camarades à entrer dans l’espace professionnel du FIPADOC où l’on côtoie  réalisateurs ou  journalistes. Impressionnés au début, nous nous mettons en place dans un endroit dédié aux interviews, accueillons les intervenants et commençons.

L’interview a pour but de parler de leur film et de ce qu’il dénonce à Madagascar, de découvrir quelques anecdotes sur le tournage ou sur le groupe : on apprendra par exemple que le tournage n’a pas respecté les règles standard pour faire un documentaire, puisqu’il n’a duré que 5 jours,  que le film n’a pas eu d’aide à la production.  Les deux interviewés sont donc étonnés mais contents que leur documentaire ait été sélectionné pour le FIPADOC.

Fin de l’interview, nous rangeons le matériel et profitons une dernière fois de ce privilège d’avoir pu être dans ce lieu et de fréquenter ces gens.

Yohan Mathé.

Otages – Hostage(s)

Ce documentaire trace le portrait d’ex-otages enlevés soit par Al-Qaïda soit par les FARC, leur durée de séquestration allant de 4 mois à 8 ans. Le plus choquant pour moi est l’histoire du Français : pendant 4 mois, il est resté plongé dans le noir, enfermé dans un trou qui n’est pas assez profond pour s’asseoir et pas assez long pour s’allonger, c’est l’une des pires tortures que l’on peut infliger à un homme selon moi. Mais tous avaient des histoires très marquantes, choquantes et touchantes à la fois, ce qui rendait le documentaire émouvant et bouleversant. Mise à part l’histoire, j’ai trouvé les plans vraiment magnifiques, notamment ceux tournés dans la jungle. Le son était lui aussi très bien travaillé avec des musiques et un habillage sonore parfaitement choisis selon les différents plans. Je le recommande vivement.

Pauline Wawrzynski.

« Les enfants maudits » de Cyril Denvers 

Ce film m’a beaucoup touché et est très riche en émotions. Le silence des 500 cellules du centre pénitentiaire de « La petite Roquette » où sont enfermés des enfants est vraiment très marquant.

Ils sont tous confrontés à la solitude, sans aucun vis à vis avec d’autres enfants de la prison.

Les lettres qu’ils écrivent sont lues par des jeunes au cours du documentaire et elles sont vraiment très poignantes.

Alexis Nebout.