The Child in Time vu par

A travers cette œuvre d’une heure et demie, nous découvrons le quotidien d’un drame familial. Stephen perd Kate, sa fille de 4 ans dans un supermarché. Entre le déchirement d’une famille et les conflits autour de l’éducation, nous sommes plongés dans une histoire poignante où se mêlent espoir, amour et chaos. Ce film nous expose le drame d’une vie, d’un mariage au bord de la rupture, la perte d’un être cher. Cette histoire nous touche au plus profond de nous, marque les esprits et nous démontre que malgré les épreuves de la vie tout le monde peut réussir à se relever et à refaire face. Les spectateurs sont captivés par la projection autant par la qualité des plans, que par l’histoire et même la bande son. En effet, malgré son caractère mélodramatique, composée essentiellement de morceaux de violons et de piano, le film garde toute sa crédibilité.
Il illustre une leçon de vie que je conseille à chacun de regarder.

Juliette Faget.

Alex vu par…

Alex : une série policière noire suédoise par le réalisateur Michael Hjorth et le scénariste Niklas Rockstrom. C’est une première française dont les deux premiers épisodes ont été diffusés mercredi au cinéma Le Royal. Donc une nouvelle série, mais pas une nouvelle inspiration.
En effet, on retrouve un duo classique, avec un flic viril et dur qui a une grosse voix et qui ne respecte pas les codes. Cette fois-ci c’est un flic pourri qui a tué son très proche partenaire de travail sans le vouloir, dommage. Son ancien collègue sera remplacé par une policière, à cheval sur les règles et en mauvaises relations avec son père qui n’a pas la même vision du métier de policier qu’elle. Elle est chargée d’espionner Alex, et vu que c’est une policière très appliquée, elle passe des soirées entières à étudier ses dossiers, en pyjama au calme sur son canapé, à analyser scrupuleusement ses fiches qu’elle déplace dans tous les sens pour découvrir des failles : et nous voilà avec la scène des gens qui travaillent tard le soir ! Les méchants ne sont pas mieux parce qu’ils existent pour être méchants, et sont aussi classiques que notre duo. Ils viennent chez Alex le menacer de la part de BG le boss des Méchants. BG, lui, a de gros yeux menaçants qui font donc peur. Alex refuse de perdre quelqu’un de précieux encore une fois et surtout de perdre sa famille, son fils a peur qu’il meure comme son ancien partenaire. Il décide alors de cesser toute relation avec BG sauf qu’il ne va faire qu’attirer les problèmes : normal, dans une série, il faut créer du suspense! Toujours aussi classique.

Conclusion, voilà une série qui plaira à tous ceux qui apprécient ces critères à la mode, avec bien évidemment de la violence banalisée dont beaucoup sont friands.

Léo Carmeille.

La Rançon vu par…

La Rançon est un documentaire qui vous amène auprès de procureurs, négociateurs et ex-otages afin d’aborder le plus gros problème du Vénézuela : l’enlèvement.
Rémi Lainé parvient à nous tenir en haleine durant toute la projection en multipliant les rebondissements et des révélations qui sont plus invraisemblables qu’elles ne sont réelles, en nous parlant ainsi d’un sujet très important et surtout d’actualité où des gens vivent dans la crainte de se faire enlever pour de l’argent.
Ce trafic humain est rendu plus vrai que nature grâce à des images de réels enlèvements qui font prendre conscience de l’insécurité de certaines personnes, qui se font parfois enlever dans leur propre maison. Ces images servent le propos des personnes qui parlent de leur expérience et permettent au spectateur d’encore mieux se projeter dans le récit. Le rapport avec les interviewés est très proche, que ce soit les négociateurs ou les ex-otages et leur famille, ce qui renforce notre implication dans le film. Un film qui paraît fictif à certains moments tellement les histoires et les chiffres donnés sont extravagants. Et le récit nous transporte d’une affaire à l’autre sans jamais nous perdre.
Le sujet du kidnapping est rarement représenté de façon aussi réaliste et cela, il est important de s’en informer pour connaître les risques mais aussi les attitudes à avoir dans ce genre de situation. Mais le film fait aussi réfléchir sur les inégalités sociales et comment elles continuent d’être creusées.
En effet le film conclut sur le fait que ce sont plus souvent les pauvres qui sont touchés par les enlèvements car ils n’ont pas les moyens d’investir dans une sécurité renforcée ni de se payer une assurance contre les enlèvements. Or, les victimes que l’on voit dans le documentaire sont des personnes relativement aisées qui ne représentent donc pas la grosse majorité des otages, d’une classe sociale plus modeste.

Adrien Duluc.

Maternité secrète vu par…

Maternité secrète, un documentaire de Sophie Bredier, nous invite à la rencontre de personnes ayant vécu dans un château normand qui accueillait des « filles-mères ». C’est au sein même de ce château que ces anciens employés et filles-mères redécouvrent leur passé, leur vie d’autrefois. Marqué par ce vécu, ce lieu fait remonter à la surface des émotions et des non-dits.
Le film semble être un pas de plus vers la réconciliation avec leur histoire. Il est touchant de voir qu’ils reviennent d’eux-même sur leur traces, en s’attardant dans les pièces où ils ont passé le plus de temps ou encore en chantant les berceuses d’autrefois.
Ce film est cool…

Eli Martinez.

Les airs sauvages vu par…

Premier film de ce FIPA 2018. Première approche du festival. On se retrouve devant un documentaire musical plein d’échanges, de traditions portées avec fierté, amour et questionnement, de paysages sauvages et magnifiques … Et surtout, c’est une rencontre avec des voix que nous proposent Elsa et Oihan Oliarj-Inès, et quelles voix ! C’est d’abord un film qui s’écoute, puis les images s’ajoutent et expriment la relation forte entre ces chanteurs basques et leurs terres. Le travail musical d’Oihan est un projet audacieux de création d’accompagnement musical des chants traditionnels basques, sans les transformer ou modifier l’interprétation des chanteurs. On suit tout le cheminement de travail, de l’écoute à l’enregistrement studio, en passant par l’enregistrement a cappella en pleine nature et la composition de brouillons musicaux. C’est donc un film plein de sensations, qui mérite le coup d’œil (et surtout d’oreille!), ainsi qu’un joli vote pour le prix du jury.

Myrtille Arurault.

 

Le jardin de réalité virtuelle du centre PHI vu par…

 
Durant la semaine du Fipa, j’ai pu observer plusieurs objets virtuels dans le domaine de l’audiovisuel. La technologie qui a été mise en place pour réaliser cette réalité virtuelle utilise des visiocasques avec une vue à 360 degrés qui permet une immersion immédiate dans les courts-métrages proposés. C’était une nouvelle expérience pour moi, que j’attendais avec excitation et beaucoup de curiosité sur le rendu des images. J’ai eu l’occasion de regarder quatre courts-métrages dont deux qui m’ont impressionné : Nomads Sea Gypsies réalisé par Felix avec la participation des Studios Paul qui parle d’une rencontre avec les Bajau laut, un peuple vivant sur la mer au large des côtes de Borméo; et Vaysha l’aveugle réalisé par Théodore Ushev qui raconte l’histoire de Vaysha, une fille voyant le passé de l’oeil gauche et le futur de l’oeil droit. Je conseille à tout le monde de tenter cette expérience prodigieuse et splendide.
Tanguy Théobald.

Stronger Than a Bullet vu par…

Stronger Than a Bullet n’est pas un film qui peut laisser indifférent. Entre la violence verbale et la violence visuelle, ce film nous oblige à sortir de notre zone de confort, non pas en tant qu’occidental mais surtout en tant qu’homme. L’appel du sang, de la violence, de l’aventure, tout cela réuni sous l’étendard de « l’Imam tout puissant ». Nous ne sommes pas habitués à entendre de telles choses, à voir un homme mourir devant nous, mais surtout à entendre que le meurtre procure du plaisir. Stronger Than a Bullet est très impactant, mais juste, les remords qui rongent le personnage principal rendent le message du film plus digeste. C’est étrange de ressentir autant d’empathie pour un homme aussi irresponsable.

Rafaël Yeung.

Aperti al publicco vu par…

Tout débute dans le silence matinal. Les bureaux s’allument et la lumière dévoile des archives empilées. Le silence est soudainement brisé lorsque l’on passe du monde des archives au monde «vivant».
Aperti al pubblico («Ouvert au public») de Silvia Bellotti est un documentaire italien traitant de la rencontre entre le monde de la bureaucratie de Naples et le peuple, le public.
Les papiers de la bureaucratie sont la routine de tout le monde. Le point de vue est cette fois-ci inversé. Ce film est une tribune donnée aux employés de la basse hiérarchie. On s’attache finalement à ces personnages caractérisés qui semblent, malgré tout, évoluer : «encore une bonne chose de faite». Ce sont bien des êtres humains qui font face à tous les types de vies, plus ou moins chaotiques, et qui doivent s’adapter pour les faire «rentrer dans les cases rigides de la loi». Ils sont au premier front et font le contact entre l’État et le public. Ce documentaire ne montre à aucun moment la haute hiérarchie; elle est non visible, comme lointaine. Silvia Bellotti dévoile alors dans ce documentaire particulièrement intéressant cette Italie qui croule sous des mètres de papiers et l’état actuel de la démocratie italienne. Le monde des bureaux est ouvert au public.

Théo Fontaine.

Biarritz surf gang vu par…

Biarritz surf gang est un film sur le surf et le pays Basque qui a su séduire les spectateurs ce mercredi 24 janvier. Des personnages attachants et vrais et une histoire intéressante sur l’évolution du surf. Et également une leçon de morale sur la drogue et son addiction. Le film parvient à garder l’attention du spectateur avec de nombreux rebondissements tout au long de l’histoire. Un film à voir qui ne vous laissera pas indifférent.

Dorian Mialou.

Lady You Shot Me vu par…

Ce documentaire retrace la carrière musicale de Sam Cooke, grand chanteur de soul des années 60. Malgré sa courte carrière, stoppée nette par sa mort prématurée dans d’étranges circonstances, il a marqué l’histoire de la musique. Pourtant,  Lady You Shot Me, documentaire lui rendant hommage, ne marque pas. La narration est poussive, répétitive et surtout déstructurée. La voix off est d’une autorité implacable, la musique de Sam Cooke épuisante car malheureusement beaucoup trop souvent utilisée. Sans oublier les bruitages inappropriés d’archives policières sortant tout droit d’une série comme NCIS. Je me demande encore si ce documentaire n’est tout simplement pas un « documenteur ». Un documentaire mêlant vérités et sottises pour aiguiser l’œil du spectateur comme l’avait réalisé avec brio William Karel avec Opération Lune. Si c’est le cas, Lady You Shot Me reste pour autant un documentaire sans grand intérêt.

Johan Lartigau.