Il était une chronique…

Il était une fois le FIPADOC 1er du nom, le moment où toutes les générations sont réunies autour des mêmes objets, cette année les documentaires. En passant par des manières standard de diffuser le « doc », grande salle de cinéma avec un projecteur ou par des moyens innovants à travers des diffusions avec des casques VR. Ces derniers documentaires durent en moyenne 15 minutes et sont accessibles au Bellevue. Ce qui donne de très bonnes sensations et constitue une nouvelle approche de la diffusion.

Alexis Wagner.

Réaliser Riturnella

A l’occasion du Fipadoc 2019, des films dit étudiants sont présentés, sous la qualification de Jeune création. Cette catégorie qui présente des films moyen-métrages d’une durée variant de 20 à 30 minutes en moyenne possède sa propre compétition pour décider de la meilleure création. 

Le film qui m’a le plus touché dans cette catégorie est Riturnella du réalisateur Nils Martin. Sa création entre dans le cadre de ses études, grâce à l’université de Bordeaux-Montaigne qui a produit son film.

Il s’agit d’un documentaire sur le métier de berger aujourd’hui. On suit alors deux montagnards dans leur garde d’un troupeau, dans les Alpes, à plus de 3000m d’altitude. On apprend à comprendre les différentes tâches du métier, les compétences nécessaires, et le mode de vie à adopter pour réussir. Nous partageons ce savoir et ces connaissances  par le biais des témoignages de nos deux bergers.

Le réalisateur, Nils Martin, a tourné et monté son film seul. Dans le cadre de ses études, aucun budget n’était alloué à la réalisation de son film. Il est donc monté en haute montagne pour suivre ce troupeau seul avec sa caméra. Mises à part les contraintes techniques, par exemple l’obligation de retourner en vallée pour dérusher et recharger les batteries, cette manière de réaliser crée un effet particulier. On a l’impression que le cameraman est aussi acteur. On ressent sa présence dans les dialogues avec les bergers. Sa voix est même perceptible sur certains plans, notamment lorsqu’il suit les personnages et que l’on entend son souffle.

Il devient le confident des bergers, et grâce à sa caméra, il est aussi le relais entre ces témoignages et les spectateurs. Il endosse un rôle important, celui de transmettre un message. Ce rôle est d’autant plus accentué par l’absence de questions posées par le réalisteur. Seul le commentaire des hommes de la montagne est important. Il est alors plus simple de s’identifier à un témoin qui ne parle pas mais écoute.

Cet aspect qui montre la présence d’un témoin sans jamais le voir facilite la transmission du message des bergers vers les spectateurs.

Dans Riturnella, on soupçonne la présence d’un troisième personnage dans le corps du cameraman. Il est le témoin qui écoute des récits et les transmet sans questions et sans les déformer.

Léo Gonin.

Il est difficile d’imaginer vivre sans liberté

Il est difficile d’imaginer vivre sans liberté, à la merci d’hommes sans pitié. Dans le documentaire « Otages », nous comprenons le cauchemar qu’ont vécu ces hommes et femmes venus de partout : Italie, Colombie, France, États-Unis, Autriche… Ces personnes ont vécu l’enfer et décident de témoigner de leur « expérience » dans ce documentaire poignant.

Le documentaire est construit en plusieurs parties qui suivent l’évolution de la prise d’otage des victimes. Leurs témoignages nous permettent de percevoir le traumatisme qu’ont causé ces séquestrations. Les traumatismes sont d’ailleurs toujours présents chez les victimes, qui ont passé de long mois ou années reclus dans un trou, en prison, dans la forêt ou dans le désert. Ce qui m’a frappé, c’est le calme avec lequel les protagonistes évoquent leurs geôliers, c’est-à-dire sans haine, remords ou peur. Le syndrome de Stockholm est d’ailleurs évoqué, qui signifie que les victimes sont prises d’empathie pour leurs geôliers. C’est un concept difficile à comprendre si l’on n’a pas vécu ce qu’ont vécu les personnages du documentaire, qui d’ailleurs ne se cachent pas d’être victimes de ce syndrome.

Le premier sentiment que nous avons en sortant de la salle, c’est de la compassion pour les victimes car la vie après un tel tourment est difficile et demande beaucoup de soutien que les protagonistes n’obtiennent que peu.

Léo Reversat.

Cette année j’ai découvert…

Cette année j’ai découvert le festival du FIPADOC à Biarritz. C’était pour moi le premier évènement lié au cinéma auquel j’aie assisté. De plus j’ai pu participer à ce festival en tant que spectateur mais aussi en tant qu’acteur en interviewant des personnes importantes de ce rassemblement.

En effet un des points importants qui m’a surpris, dans le bon sens, est la proximité qu’il y a entre les professionnels et les étudiants.

Les professionnels étant sur les lieux ont été très ouverts, accueillants et ont permis aux jeunes qui souhaitent découvrir ces métiers de se renseigner dans les meilleures conditions.

Les échanges avec des réalisateurs connus, dans ce monde audiovisuel dans lequel nous sommes plongés, étaient une réelle aubaine.

Personnellement j’ai même pu effectuer l’interview de la présidente de ce festival ce qui pour mon groupe et moi était, tout de même, une chance énorme. Nous étions honorés de la présence d’une personne si importante pour de simples étudiants en audiovisuel.

Cette complicité m’a émerveillé et m’a montré une très belle face de cet évènement.

Nicolas Deshayes.

Avis sur «  Les Promesses en plastique de Coca-Cola »

Ce « documentaire » du thème Impact a été une déception même si le titre aguicheur aurait dû me mettre la puce à l’oreille. Avec un montage approximatif, des transitions vues et revues, des cuts donnant l’impression que le vidéoprojecteur s’est brusquement arrêté, une mise en scène studio ridicule, le ton général et les interviews d’Elise Lucet, on a juste l’impression de voir un reportage du genre « Cash Investigation », ce que c’est, en partie et qui questionne sa légitimité en tant que documentaire participant au festival et concours du Fipadoc. De plus, l’argumentation est faible, l’acharnement sur Coca-Cola en le tenant à 100 % responsable de la pollution par le plastique, due en grande partie aux mauvaises habitudes des consommateurs, est bancal et il y a des répétitions pesantes (des séquences qu’on revoit jusqu’à trois fois) qui permettent seulement d’allonger le «documentaire » afin qu’il atteigne le temps requis à la télévision de 52 minutes.

Je recommande plutôt « Quelle folie », un documentaire très bien monté, très intéressant et au propos puissant et bien retranscrit malgré des longueurs à la fin.

Virgil Michaux.