L’aventure d’un loup, vu par Dorian Donnet

Chassé de sa meute, un jeune loup doit affronter seul son destin et tenter de survivre dans un monde régi par l’homme. Des forêts de Roumanie jusqu’aux bords de l’Océan Atlantique, il part à la recherche d’un nouveau territoire, d’une nouvelle meute, d’une nouvelle famille.

La vie de ce loup est-elle intéressante ? Dans l’idée pourquoi pas, dans la réalisation cela représente un sacré défi. Un défi que Vincent Steiger a voulu relever. Malheureusement, la recette ne prend pas. Nous avons un film avec un net manque de rythme qui le rend très lent et long. L’histoire avait pourtant des qualités. Mais une écriture et une narration qui manquent de charme ne parviennent pas à nous entraîner dans les péripéties de l’histoire de Slava « Le loup aux yeux d’or ».

Dorian Donnet.

Mirga Gražinytė-Tyla : Going for the impossible, vu par Betty Laterrade

Ce film met en avant une jeune femme Mirga Gražinytė-Tyla, qui vient d’être nommée chef d’un grand orchestre, le CBSO (City of Birmingham Symphony Orchestra).

Tout au long du film, nous entrons dans son espace, dans sa vie afin de la découvrir et de découvrir qu’une femme peut être chef d’orchestre. comme je suis violoncelliste dans l’Ensemble Orchestral de Biarritz (l’EOB), ce film m’a beaucoup touchée par sa manière de diriger, de faire passer les messages à son orchestre et par la passion qu’elle éprouve pour la musique. Pendant l’année et demie pendant laquelle elle est filmée, nous  découvrons une femme simple, joyeuse, pleine de vie et passionnée par son métier. Elle inspire le bonheur de partager la musique.

De plus, le son nous permet de nous immerger dans cet univers musical où passion, rythme et chant sont au rendez-vous. Son parcours nous montre que la femme a sa place dans le monde musical face à de grands compositeurs et de grands chefs.

Si vous aimez l’univers de la musique classique, la passion de la musique, je vous encourage à aller voir ce documentaire plein de vie (c’est-à-dire de musique).

Betty Laterrade.

Quelle folie : Différemment ordinaire

Je suis comme une éolienne,

Je tourne en rond,

Il faut que je vive avec.

Cette frontière qui me sépare des autres,

Cette différence,

Qui me rend unique, spécial,

Ce n’est pas qu’un handicap.

Je m’appelle Aurélien,

J’ai du mal à exprimer ce que je pense,

Je suis bloqué à l’intérieur de moi.

La douleur me submerge,

C’est insoutenable,

J’essaye de m’entendre avec moi-même,

De me comprendre.

C’est très compliqué d’exister.

Je m’appelle Aurélien,

Je suis autiste.

Mais j’ai appris à vivre avec.

Et aujourd’hui, ce n’est plus seulement un handicap,

C’est devenu ma force.

 

Noélie Bourgeois.

Mon Fipadoc

Aller et découvrir le FIPADOC est une opportunité pour tous.

Cela m’a permis de voir des œuvres cinématographiques que personnellement, je n’ai pas l’habitude de voir puisque je suis plus attachée aux fictions. Donc cela m’a permis de voir autre chose et d’agrandir éventuellement ma culture.

La partie qui m’a le plus plu, c’est que nous avons une approche du monde professionnel et la possibilité d’avoir un contact avec des réalisateurs.

En tant qu’étudiants, cela nous permet d’avoir une expérience sur le travail en groupe, en nous partageant le travail, en ayant confiance les uns dans les autres et surtout en nous écoutant pour construire quelque chose.

J’aime le fait que nous ayons un choix large de documentaires et que nous puissions donc choisir ce qui nous plaît… Mais en même temps, il y a une frustration à ne pas pouvoir tout voir.

Le FIPADOC regroupe avant tout des personnes passionnées par les documentaires ou qui sont là pour découvrir cette forme cinématographique. C’est pour cela qu’on ressent quand on entre dans une salle une atmosphère qui nous fait comprendre que toutes les personnes présentes sont là pour un même but ; découvrir de nouvelles choses, s’évader dans un nouveau monde, se divertir, s’amuser, etc. C’est pour cela que cette ambiance est vraiment envoûtante.

Anaïs Chaulet.

Le temps des forêts, vu par Clément Lunel

Qui de mieux pour parler des forêts, de la faune et la flore forestière et du mode de plantation de ces dernières que les bureaucrates et les personnes intéressées par le profit financier ?

Voici ce dont rend compte Le Temps des Forêts : que la sylviculture n’est plus régie par la connaissance forestière mais par le profit engendré par la mécanisation de ce secteur. Avec ces monstrueuses machines qui happent les arbres se tortillant comme dans les films d’horreur. De toute la boue créée par le va-et-vient de ces monstres, les forêts saignent.

Culture totalement aberrante par ailleurs. Il est dit durant le film qu’«il ne faut pas traiter les forêts différemment des plantations de tomates ou de haricots», or il est prouvé que les monocultures, quelles qu’elles soient, induisent de trop grands dérèglements de l’écosystème mis en place sur le lieu.

Les tapis de sols ne seront plus que d’une seule espèce et ne permettront pas de brassage et donc de création d’humus; sans cet humus, les lombrics ne seront plus dans la terre, entraînant ainsi la disparition des oiseaux, et cætera.

Certes, ceci est mieux qu’une simple déforestation, mais il faut tout de même lutter contre ce régime de « mal-forestation ». Car ne l’oublions pas, les forestiers doivent s’assurer de la pérennité des forêts, de sa faune et de sa flore. Ils le savent, combattent dans ce sens, mais sont dirigés par des ignorants.

Clément Lunel.

Le temps des forêts, vu par Brice Darchu

La forêt meurt, lentement, parfois dans un silence assourdissant, parfois dans un vacarme mécanique traumatisant. François-Xavier Drouet donne à voir de façon crue, juste, simple et efficace, cette nature sans cesse violentée ; ces milliers d’hectares forestiers du premier pays agricole d’Europe, massacrés par une sylviculture toujours plus affamée. A l’image : des cadavres d’arbres entassés, d’autres qu’un monstre de ferraille secoue comme un chien secouerait son jouet, des rivières de boue sanguinolentes, et des « déserts verts » à la vie manquante. L’univers sonore vide et pesant donne à comprendre que les oiseaux ont disparu, leurs chants remplacés par celui des engins. Le mot « forêt » a lui aussi presque disparu et sa signification s’est perdue entre la forêt riche en (bio)diversité d’il y a 60 ans et les étendues de sapins « soldats » prêts à être déracinés, coupés, exportés et vendus, pas plus tard que maintenant.

Sur ce sol sans vie, apparaissent pourtant quelques résistants. Ceux-là osent les conflits de points de vue et de priorités quant au « vivre ensemble » à installer entre l’homme et la forêt. Des hommes, bûcherons ou gardes forestiers, se tiennent devant l’homme aveuglé, ancré dans le système de profits financiers, qui menace leurs vie ainsi que celle de toute la faune et la flore. Des hommes et des femmes offrent de l’espoir, cherchent des solutions et se rassemblent dans un but commun, alors qu’ils observent leur environnement mourir lentement. L’intérêt d’une réflexion sur l’entêtement à l’utilisation des anciennes méthodes, souvent liées implicitement à cette époque qui promouvait les produits phytosanitaires. L’abandon de la « mal-forestation ». L’ouverture vers un rapport plus respectable et raisonné dans le milieu naturel, qui amène vers un bénéfice collatéral nécessaire. Tout se recoupe. Une façon de nous resituer, nous hommes pressés et égoïstes, au sein d’une forêt qui a beaucoup à offrir à celui qui saura la considérer.

Brice Darchu.