Ce jeudi 24 janvier 2019 à 14h a était  diffusé le documentaire Island of hungry ghost à la gare du midi.

Personnellement j’ai mis du temps à comprendre le but de ce documentaire. Je pense qu’il cherche à dénoncer le fait que, sur les îles Christmas, des demandeurs d’asile qui sont avant tout des humains sont moins importants que les esprits ou les crabes. Sur cette île, il y a environ quarante millions de crabes qui sont protégés, jusqu’au blocage des routes pour qu’ils puissent effectuer leur migration; il y a aussi des esprits à qui l’on fait énormément d’offrande. Les demandeurs d’asile quant à eux sont condamnés à rester enfermés.

Hugo Ildebert.

The Dizzy Brains : Madagascar, pays punk, vu par Gaëlle Paolacci

Le documentaire The Dizzy Brains : Madagascar, pays punk, nous plonge dans l’histoire d’un jeune groupe punk originaire de Madagascar, un des pays parmi les plus pauvres du monde. Nous les suivons de leurs premiers pas jusqu’à leur arrivée sur scène qui marque le début de leur « reconnaissance » auprès du public. The Dizzy Brains : Madagascar, pays punk parvient à nous en apprendre plus sur ce pays dont nous ne connaissons que le paysage des « cartes postales ». Les images sont fortes – des multitudes de déchets, des bidonvilles – tout comme les propos. Malgré tout, j’ai réellement décroché de ce documentaire après une trentaine de minutes. Le sujet est intéressant mais il tourne en rond, sans réelle avancée. Un schéma se répète tout du long :  une interview, le groupe en train de jouer. Ce documentaire repose ainsi sur une forme très classique, ce qui est réellement dommage étant donné la vivacité de ce groupe, que j’ai découvert, pour ma part. Il ne faut pas négliger cependant la difficulté qu’a été le tournage dans ce pays. Mais c’est donc finalement assez déçue que je ressors de la projection de The Dizzy Brains : Madagascar, pays punk.

Gaëlle Paolacci.

Mes avis

– T’as trouvé ça comment, toi ?
– Long pour ce que c’est.
– Je parlais plus du contenu.
– Et bien alors dans l’ensemble c’etait pas mal, même si parfois le ton était insupportable.
– Développe…
– Tout d’abord l’interview avec un haut dirigeant de la firme : le débat tournait en rond, la journaliste avait beau aligner les preuves, lui restait sur sa seule phrase « nos objectifs ont changé ». Puis la journaliste avec son ton hautain m’a autant énervé.
– Oui, mais c’était sûrement pour le faire  craquer et avouer.
– Oui,  j’en suis bien conscient mais à ce niveau-là, c’était presque de l’humiliation publique. Il sait que sa firme accorde plus d’importance aux recettes qu’à l’écologie mais il se doit de la défendre même s’il en connaît les aboutissants.
Et toi, par exemple l’histoire des Philippines avec les ramasseurs de déchets, tu es autant au courant que moi que ça existait.
– Oui bien sûr, on le voit assez souvent.
– Alors, est-ce que ça ne t’a pas exaspéré de voir ce ton sarcastique avec deux ou trois fois la phrase : « les magnifiques terres des Philippines » ou quelque chose comme ça.
– Oui… Mais ça ne te révolte pas, toute cette propagande de Coca, tous ces mensonges, ces manipulations ?
– Si bien sûr, et je suis sûr que ce documentaire en a appris à certains, mais aujourd’hui dire « Coca Cola te ment » est du même niveau que de dire « Facebook t’espionne ». Tout le monde le sait plus ou moins, mais bien que certains se soulèvent, la majorité reste immobile devant le déclin de nos idéaux. Il faut juste espérer un réveil général avant que ça soit trop tard.
Puis regarde, toi, tu vas arrêter de boire du Coca et militer contre ?
– … Non
– Alors tu devrais remettre en question ta petite personne. Après tout, il faut avoir un sacré ego pour débattre avec toi-même…

Théo Algret.

Le temps des forêts, vu par Benjamin Barbé

Ce documentaire traite à merveille l’idée que suggère son titre, le temps des forêts. Visuellement très réussi, de nombreux panoramas de paysages ou de plans rapprochés ont une esthétique extrêmement propre. Les lumières sont divines, et viennent éclairer de nombreux temps de pause pendant lesquels nous savourons le travail sonore effectué. Les bruits de la nature ressortent si bien que par moments le film en devient très très reposant… De nombreux témoignages viennent quant à eux aborder la problématique de ce documentaire, (la mal-forestation/déforestation), les avis sont variés, rien n’est suggéré, seul le bruit entre les machines et la nature vient marquer un contraste existant mais plutôt abordé avec douceur. Il n’y a donc pas vraiment de bon ou de mauvais côté qui s’opposent dans la ligne directrice du documentaire, ce qui permet d’avoir un point de vue qui s’approche plutôt de l’objectivité.

Benjamin Barbé.

Last year when the train passed by de Pang Chuan Huang

Et si on arrêtait tout. Stop, revenez en arrière, j’ai loupé quelque chose. C’est un an après que Pang Chuan Huang est revenu sur ses photographies prises dans un train battant la campagne de Chine.

« Que faisiez-vous il y a un an ? » leur a-t-il demandé.

Oui, vous avez bien ouvert les yeux, ce sont juste de fines lueurs lumineuses qui se bousculent et tout d’un coup un flash, à travers les fenêtres, un paysage, une maison. Écoutez, rapprochez-vous de ceux qui racontent leurs histoires. Un an, ce n’est pas si loin.

Plongez  dans les souvenirs de ces familles vivant au bord des rails. Laissez-vous porter par ces photographies qui parlent d’elles-mêmes. Il suffit d’une histoire, d’un tout petit rien, seulement la vie quotidienne d’une personne pour nous immerger dans la grande aventure qui est la sienne. Le voyage de Pang Chuan Huang.

Salomé Paquereau.

La Disgrâce, vu par Mathieu Dachaguer

« La Disgrâce » est un documentaire qui m’a marqué par la sincérité des témoignages, mais aussi des phrases extrêmement émouvantes et qui nous font voir le handicap sous un autre angle, une autre vision de la souffrance quotidienne de ceux qui en sont frappés :

-« On est dans un monde d’image, […] pour avoir une vie, il faut un visage.  »

-« Je n’ai pas seulement perdu mon visage mais aussi mon nom; à cause des multiples opérations, l’infirmière ne connaissait mon identité que par un numéro de dossier.  »

-« Lors des fêtes d’Halloween je me trouvais dans un magasin de déguisement et, en me voyant, une petite fille a demandé à sa mère en quel personnage j’étais déguisé. »

Le fait que le photographe les aide à retrouver une fierté, à les rendre fiers de leurs cicatrices était très beau, le moment où ils découvrent leurs portraits est poignant.

Un aspect que j’ai apprécié au niveau du traitement sonore est le choix de ne pas mettre de musique lorsque les personnes racontent leurs histoires, ce qui renforce la force de leur témoignage car la musique pourrait donner un aspect plus triste ou plus joyeux à la scène, or là c’est comme si elles s’adressaient directement à nous, sans masque; elles assument pleinement leurs cicatrices et j’ai trouvé cela très puissant.

Ce documentaire est une leçon de vie, on se rend compte de la force qui est nécessaire pour avancer face au regard des gens.

Mathieu Dachaguer.

Jeszcze Dzien Zycia, de Raul de la Fuente et Damian Nenow

Adapté du livre D’une guerre à l’autre, ce documentaire raconte l’histoire de Ryszard Kapuscinski, un journaliste polonais, parti en Angola lors de la guerre civile en 1975.

Mélangeant images d’animation et images réelles, Raul de la Fuente et Damian Nenow nous offrent un documentaire poignant.

En effet, la présence d’images animées permet aux spectateurs d’être avec le journaliste, d’être au cœur de la guerre, de la vivre.

Très présentes, elles permettent aussi de montrer les horreurs de cette guerre civile, bien trop souvent méconnue du public, tout en rendant supportables les images.

L’utilisation de cette technique, qui consiste à entremêler images animées et  images réelles permet aux spectateurs de ne pas oublier que tout ce qui est montré a été réel. L’utilisation des images d’archives et des interviews des personnes qui ont accompagné Ryszard Kapuscinski permet de montrer l’impact qu’a eu cette guerre sur une population.

Tiphaine Daujan.

L’aventure d’un loup, vu par Dorian Donnet

Chassé de sa meute, un jeune loup doit affronter seul son destin et tenter de survivre dans un monde régi par l’homme. Des forêts de Roumanie jusqu’aux bords de l’Océan Atlantique, il part à la recherche d’un nouveau territoire, d’une nouvelle meute, d’une nouvelle famille.

La vie de ce loup est-elle intéressante ? Dans l’idée pourquoi pas, dans la réalisation cela représente un sacré défi. Un défi que Vincent Steiger a voulu relever. Malheureusement, la recette ne prend pas. Nous avons un film avec un net manque de rythme qui le rend très lent et long. L’histoire avait pourtant des qualités. Mais une écriture et une narration qui manquent de charme ne parviennent pas à nous entraîner dans les péripéties de l’histoire de Slava « Le loup aux yeux d’or ».

Dorian Donnet.

Mirga Gražinytė-Tyla : Going for the impossible, vu par Betty Laterrade

Ce film met en avant une jeune femme Mirga Gražinytė-Tyla, qui vient d’être nommée chef d’un grand orchestre, le CBSO (City of Birmingham Symphony Orchestra).

Tout au long du film, nous entrons dans son espace, dans sa vie afin de la découvrir et de découvrir qu’une femme peut être chef d’orchestre. comme je suis violoncelliste dans l’Ensemble Orchestral de Biarritz (l’EOB), ce film m’a beaucoup touchée par sa manière de diriger, de faire passer les messages à son orchestre et par la passion qu’elle éprouve pour la musique. Pendant l’année et demie pendant laquelle elle est filmée, nous  découvrons une femme simple, joyeuse, pleine de vie et passionnée par son métier. Elle inspire le bonheur de partager la musique.

De plus, le son nous permet de nous immerger dans cet univers musical où passion, rythme et chant sont au rendez-vous. Son parcours nous montre que la femme a sa place dans le monde musical face à de grands compositeurs et de grands chefs.

Si vous aimez l’univers de la musique classique, la passion de la musique, je vous encourage à aller voir ce documentaire plein de vie (c’est-à-dire de musique).

Betty Laterrade.

Quelle folie : Différemment ordinaire

Je suis comme une éolienne,

Je tourne en rond,

Il faut que je vive avec.

Cette frontière qui me sépare des autres,

Cette différence,

Qui me rend unique, spécial,

Ce n’est pas qu’un handicap.

Je m’appelle Aurélien,

J’ai du mal à exprimer ce que je pense,

Je suis bloqué à l’intérieur de moi.

La douleur me submerge,

C’est insoutenable,

J’essaye de m’entendre avec moi-même,

De me comprendre.

C’est très compliqué d’exister.

Je m’appelle Aurélien,

Je suis autiste.

Mais j’ai appris à vivre avec.

Et aujourd’hui, ce n’est plus seulement un handicap,

C’est devenu ma force.

 

Noélie Bourgeois.