Fuck Fame vu par Alexia Grès

Le monde de la célébrité est un monde parallèle dans lequel quelques personnes tentent leur chance et qu’elles veulent s’approprier. Il a ses avantages, son adrénaline mais également ses dangers. Fuck Fame nous raconte les aventures d’une chanteuse repérée par un DJ alors qu’elle a seulement 15 ans. Contrairement aux films de fiction qui montrent beaucoup les bons côtés de cet autre univers, les réalisateurs ont voulu dévoiler ici au grand jour le visage caché de tous ces artistes.

Soirée, alcool, drogue, tout y passe.  La célébrité devient alors une maladie que la chanteuse veut combattre pour s’en sortir.

La musique est très présente dans ce film et change de genre selon les univers où la protagoniste se trouve. Par exemple, elle sera différente si la scène filmée est une scène du quotidien familial ou bien si la chanteuse est dans ses loges. En passant par le classique, la pop, le rap, elle ne cesse de rythmer la vie de la chanteuse.

Lorsque cette jeune femme décide de devenir une personne « normale », c’est toute une bulle qu’elle s’est construite qu’il faut détruire. C’est précisément là que la complexité de sa vie s’intensifie puisqu’elle ne connaît rien d’autre. Bousculer ses habitudes pour un nouveau départ.

Alexia Grès.

Les promesses en plastique de Coca Cola 

120 milliards de bouteilles en plastique vendus dans le monde chaque année 

4000 bouteilles par seconde

25% de plastique recyclé dans ses bouteilles 

non :

50 % de plastique recyclé dans ses bouteilles

ah non :

seulement 7 % de plastique recyclé

99,9 % marketing

ah oui

100 % hypocrisie

ah oui oui

Suzy Chatellier.

Que la Force soit avec les prochains groupes !

Journée assez impressionnante aujourd’hui pour moi lors de la première diffusion du plateau radio du BTS audiovisuel.  C’était en tout cas un grand défi pour moi qui n’était pas très à l’aise dans l’exercice de la prestation.  Mais grâce à mon groupe et une bonne préparation, nous avons réussi à installer dans les temps le matériel sous le regard perplexe d’une enseignante.  L’informatique avait décidé de ne pas coopérer, ce qui me faisait perdre confiance. Les sujets sont arrivés bien tard, mais à ma grande surprise, la régie a gardé son calme malgré l’affluence grandissante, dont le brouhaha ajoutait une autre dose de stress.  Et enfin la diffusion eut lieu.  Avec une bonne coopération, nous avons tout de même réussi à faire du bon travail.  J’ai gagné en confiance aujourd’hui.  J’ai pu aussi montrer ma valeur.  Pour résumer, sportive et instructive cette journée ! Vive le BTS, vive le FIPADOC, et que la Force soit avec les prochains groupes !

Jules Bardin.

On nous appelait Beurettes, vu par Mila Clanet

Les lumières se rallument et un spectateur demande :

« Vous n’abordez pas dans votre film la question des frères de ces femmes, qui occupent une place pourtant importante ».

Et effectivement ce film est un espace de paroles que la réalisatrice dédie aux femmes. A des femmes de son entourage et qui font partie de la première génération de femmes maghrébines nées en france. Une génération qui prône son droit et son souhait de rester en France, et de ne pas rentrer « au bled » comme elles le disent elles-mêmes. On assiste alors à l’émancipation de ces femmes face à des traditions, des obligations familiales. Mais aussi à la mise en route d’une dynamique sociale avec des mouvements comme Ni putes, ni soumises.

Bouchera Azzouz recueille les témoignages rares et enfouis de ces femmes qui se sont battues contre la pression familiale au sujet de la place de la femme qui est fortement liée à la question du mariage et des études. La fugue, le voile, la photographie, le militantisme ou le documentaire, toutes trouvent un moyen de vivre comme elles l’entendent même si cela peut prendre des années.

Mila Clanet.

Sous le ciel, une monumentale prison.

Zentralflughafen – THF pose son regard sur Berlin, dans ce qui fut autrefois un aéroport construit à la gloire du Troisième Reich. Maintenant fermé, ce qui reste le troisième plus grand bâtiment au monde derrière le Pentagone et le Palais du Parlement roumain est le refuge de près de 7000 migrants.
C’est Ibrahim Al Hussein, un jeune syrien d’à peine 18 ans qui nous guide par sa voix dans ce lieu d’errance, construit comme une véritable ville d’intérieur. Un journal intime vidéo d’un an, où le réalisateur Karim Aïnouz nous immerge dans une réalité sociale dont il est difficile de s’émanciper, à en croire la difficulté qu’ont les habitants de l’aéroport de Tempelhof à progresser et à s’insérer à Berlin en dépit de leur bonne volonté.
Au son d’une musique ambient signée Benedikt Schiefer, qui résonne comme un morose jingle aéroportuaire tout au long du film, Zentralflughafen – THF documente la froideur d’un système qui remet éternellement à demain les promesses d’entretiens d’embauche et les décisions fatidiques pour des milliers d’êtres humains, prochainement expulsés ou officiellement réfugiés. Nous sommes seuls au milieu de cette immense ruche qui peine à entrer dans le cadre des plans larges. Sous le ciel, une monumentale prison.
Denis Belly.

Coming Out de Denis Parrot, ou l’hybride de la soirée

Nous voilà devant un objet atypique à ne pas rater. Ce documentaire n’est constitué que de moments de vidéos publiées sur YouTube, dans lesquelles des jeunes annoncent leur homosexualité à leur famille ou racontent leur coming out. C’est une triple situation d’expression : la prise de parole de la personne face à sa famille, la prise de parole induite par la vidéo et sa mise en ligne, et enfin celle induite par la diffusion du documentaire lui-même. La diversité des personnes et l’extraction sans traitement de la vidéo d’internet vers le documentaire offrent un panel éclectique et atypique de séquences. La qualité de la vidéo et du son, le cadrage… tout est variable et livré brut. A l’époque du « tout internet », il est intéressant d’observer le mariage de genre du documentaire télévisuel et des vidéos YouTube. Non seulement la parole est prise spontanément, mais elle est également donnée à cette minorité, qui affronte ce moment important qu’est le coming out. C’est donc un objet nouveau et surprenant, mais on ne peut plus nécessaire et représentatif de son temps.

Myrtille Arurault.

Portraits disgracieux

La disgrâce concourt cette année 2019 au FIPAdoc dans la catégorie Documentaire national. Ce documentaire a été réalisé par Didier Cros, un réalisateur qui a déjà travaillé sur le sujet des déformations du visage à plusieurs reprises.

Ce film a une approche différente des programmes habituels sur ce genre de handicap. En effet, le réalisateur ne voulait pas suivre ces personnes dans leurs quotidiens, ce qui se rapprocherait trop des émissions de télé-réalité qui polluent les chaînes de télévision et serait à la limite du voyeurisme.

Nous avons avec ce film, une vision esthétique qui est basée sur une prise de vue photographique, ainsi tout le film se passe à huis-clos dans le studio.

Ce documentaire suit une chronologie simple mais efficace : le maquillage, la photographie puis sa découverte par les concernés. Nous entendons les témoignages poignants de cinq personnes portant des déformations au visage. Cela peut intervenir pour différentes raisons, qu’elles soient de naissance ou qu’elles aient bouleversé le cours de leur vie.

Didier Cros réussit en un peu plus d’une heure à nous lier d’affection avec les personnes en question. L’épreuve la plus dure pour elles, celle qui revient dans toutes les bouches, c’est affronter le regard de l’autre. Et nous spectateurs, même si nous pouvions au début être un peu réticents, passons outre cette apparence.

Si je pouvais retenir une phrase, ce serait celle-ci : « Je n’aime pas quand les gens disent que j’ai du courage. Mais lorsque je regarde cette photo, je peux ressentir la force et le courage qui émane de moi ». En entendant ces mots, je pense que le réalisateur a réussi ce qu’il a essayé d’accomplir : révéler ces gens au grand jour et qu’eux puissent également s’apprécier et s’accepter tels qu’ils sont.

Makedah Contout.

La Disgrâce, vu par Mélanie Prieur

La disgrâce …
Lorsque que nous regardons ce documentaire, nous oublions que nous sommes devant un écran dans une des salles dédiées au FIPADOC. Nous sommes devant cinq personnes meurtries par la vie, cinq personnes qui ont le visage difforme et qui tentent de se faire une place dans un quotidien et un mode de vie basés sur l’apparence.
Cette cruelle vérité nous éclate en pleine face et nous submerge de sensations, d’émotions, de sentiments puissants. Nous ne leur ressemblons pas, nous ne pouvons pas comprendre ce qu’ils vivent et pourtant nous ressentons une partie de leur souffrance à travers cette oeuvre. C’est un bel exploit qu’a réalisé Didier Cros, en plus d’être le premier réalisateur à aborder ce sujet sous cet angle qui est criant d’humanité.
Je conseille donc fortement d’aller voir ce documentaire. Néanmoins, c’est un documentaire intense et il faut bien s’accrocher au début où la découverte de ces cinq personnes peut s’avérer bouleversante.

Mélanie Prieur.