Les lycéens, le traître et les nazis vu par Baptiste Soulès

Pendant la 2ème  guerre mondiale, des lycéens de la région parisienne s’engagent dans la résistance contre la gestapo et les nazis. Dans leur groupe de résistants, Corps francs Liberté, un traître, André, donne des informations importantes sur leur organisation aux Allemands.

‪Le 6 juin,‪ jour du débarquement, ils quittent la région parisienne et partent dans une ferme près d’Orléans. Un Français collaborant avec la gestapo les trouve  dans cette ferme où ils sont capturés la nuit du 9 au 10  juin puis  exécutés le 10 Juin ‬.

Un véritable massacre qui m’a vraiment marqué et qui me marquera longtemps. Cette nuit-là , 41 lycéens sont exécutés et enterrés par les Allemands.

J’ai bien aimé ce film car il mélange les archives et documents d’époque et le témoignage des lycéens, enfin des acteurs, qui commentent ce que nous voyons dans les archives et le tournage.

La dernière scène m’a vraiment ému : c’est un hommage dans la forêt où ils ont été abattus, devant une tombe avec tous leurs noms et visages, et sur la musique du Chant des partisans

Baptiste Soulès.

Abbas by Abbas vu par Jules Laveau

Abbas by Abbas est un documentaire de Kamy Pakdel, dans lequel nous découvrons l’histoire d’un photographe de guerre iranien qui s’est déplacé sur tous les plus grands événements de l’histoire : guerres, manifestations… Nous y découvrons toute sa vie avant qu’il ne  prenne sa dernière photo.

En lisant le résumé de ce documentaire, je m’attendais à un film classique, mais en prenant du recul je me suis dit qu’ayant travaillé les photographes de guerre en cours, aller le voir était peut-être une bonne idée. En revanche, je ne m’attendais pas à voir un film si poignant. En effet, dès le début se manifeste la force de cet homme qui accepte de faire un documentaire sur lui-même alors que sa fin est proche car selon lui «ce genre de film se tourne avant de mourir». Ayant peu de temps pour réaliser son tournage, Kamy Pakdel a basé le film sur dix thèmes, choisis par Abbas. Ce film rassemble technique, communauté, et émotion; grâce à cela nous vivons le film à travers les obturations de l’appareil photo d’Abbas jusqu’à son dernier flash.

Ce documentaire est ma révélation et mon coup de cœur du festival, car nous y  trouvons l’histoire d’un homme qui a photographié des moments horribles, joyeux, tristes… Mais aussi  la force d’un homme qui parvient à se tenir devant une caméra malgré la maladie, sans se plaindre.

Jules Laveau.

The Cave

Amani,
Je ne sais pas si tu recevras cette lettre un jour étant donné la situation actuelle. Tu es la femme le plus courageuse qu’il m’a été donné de voir. Tu as vu tellement d’horreurs… J’espère qu’un jour tout ça s’arrêtera, et que tu pourras avoir la vie dont tu rêve et que tu mérites.
As-tu encore confiance en l’homme avec tout ce que tu as vu ? Il fait tellement de mal à ses semblables, à la planète. Je me demande s’il reste encore de l’espoir avec tout ce que j’ai pu voir en 102 minutes.
Il faut des gens aussi dévoués que toi, des femmes comme toi, qui, malgré leur situation en Syrie, se donnent corps et âme pour vivre et faire vivre les autres.
Noélie Bourgeois.

Surf the line vu par Mathieu Dachaguer

Je n’ai pas aimé Surf The Line, je n’ai pas réussi à accrocher à ce documentaire. En soi, l’idée du projet était intéressante et originale mais  je l’ai visionné après The Deminer, documentaire très poignant. Or là, je n’ai pas eu cette accroche. Il m’a semblé que la musique n’était pas en adéquation avec le documentaire, qu’elle avait tendance à trop dénaturer les scènes : par exemple, dans le passage où l’on apprend la mort de leur amie, la musique n’est pas du tout en adéquation avec la scène (je ne dis pas qu’il faut dramatiser la scène avec une musique triste) et elle donne même l’impression que les personnages sont déconnectés de la réalité. C’est l’inverse avec The Deminer, où il y a très peu de musique et les scènes nous apparaissent au naturel, et c’est ce qui nous prend aux tripes avec ce sujet, où nous sommes confrontés à la réalité.

Mathieu Dachaguer.

Jeunes créations…

Le festival Fipadoc anime la ville de Biarritz pendant une semaine en Janvier, amenant de nombreux réalisateurs de documentaires, des producteurs et aussi de jeunes festivaliers venus découvrir le monde du documentaire.

Une catégorie a retenu mon attention, celle de la “jeune création”, qui regroupe des courts et moyens métrages d’écoles réalisés en 2018 et 2019. Toutes les projections se passent à la Gare du Midi, mais pas dans la salle principale. Ce qui peut nous questionner sur la place que tient la catégorie “Jeune Création” au sein du festival Fipadoc.

En effet, toutes les projections ont lieu dans la petite salle Gamaritz, avec seulement une centaine de places, contrairement aux grandes salles du Casino, de Bellevue ou celle du cinéma Royal.

Je pense que les “jeunes créations” devraient avoir plus d’importance, notamment à travers les salles de projection, ce qui aurait pour résultat de motiver davantage les jeunes réalisateurs et en tant que jeune spectateur de se sentir plus concerné par le festival.

D’un autre côté, voir autant de jeunes réalisateurs être à l’origine de tels projets est motivant pour les étudiants que nous sommes, en montrant que nous aussi nous pouvons devenir des réalisateurs, que chacun a une chance de réussir dans notre domaine.

Hugo Coutant.

 

L’incompréhension

Nous sommes allés voir « Sans frapper », film qui nous permet d’entendre des témoignages de femmes violées.

Pendant tout le film, nous étions dans l’incompréhension vis-à-vis de l’histoire et des personnages. Des chuchotements, des messes basses venaient des spectateurs de la salle. Certains se penchaient vers leur voisin pour savoir si lui avait compris.

Plus le film avançait, plus l’incompréhension était présente.

Finalement, je pense que le principal n’était pas de savoir qui était qui, qui avait fait quoi et qui disait quoi. Le plus important était d’entendre leurs témoignages touchants sur leur vécu et d’y réagir.

Anaïs Chaulet.

Kachalka vu par Steeven Petitjean

Alors voilà : Kachalka est un court-métrage de 9 minutes réalisé par Gar O’Rourke nous racontant l’histoire d’une salle de sports à ciel ouvert fabriquée par la communauté. Elle a été faite à base de déchets d’usine rapportés par les travailleurs qui viennent s’y entraîner.

Ce court-métrage documentaire montre à quel point la communauté peut se montrer
sympathique. Chacun offre son savoir-faire pour que ce lieu soit un lieu
de retrouvailles et de plaisir, où tous peuvent venir et ne jamais se sentir à l’écart.
Je dis cela pour la simple raison que dans une salle de sport de nos jours tout le monde se préoccupe
de ses propres exercices sans faire attention aux autres.
Comme si de nos jours, nous étions amenés à ne pas aider notre prochain. C’est en tout cas ce que j’ai pensé en regardant le film.

Nous pouvons en effet souvent constater des attitudes indifférentes, mais parfois le fait de voir des personnes s’entraider, comme ici, fait vraiment du bien.

Steeven Petitjean.

Surf the line vu par Mathieu Zdunek

Sur le papier « Surf the line » apparaissait comme un documentaire technique sur la mise en place et la construction du surf dans les airs.
Finalement pour moi ce documentaire fut comme une compilation de sauts en parachute sur une planche de surf. En effet je n’ai pas trouvé l’aspect technique ou la recherche faite sur la construction et la mise en place de ce projet.
Cela m’a déçu, mais le documentaire reste toutefois intéressant à voir.
Mathieu Zdunek.

Les lycéens, le traître et les nazis vu par Nathaniel Monteils

Les lycéens, le traître et les nazis est un film documentaire du réalisateur David André dont l’histoire a lieu pendant la Seconde guerre mondiale en France. En quelques mots, des lycéens parisiens vont former des groupes de résistants contre la barbarie nazie la plupart du temps à l’insu de leurs parents. Ils vont notamment lutter en portant des étoiles juives avec des messages provocateurs inscrits au centre, ou bien en éditant des journaux anti-collaboration. Ils décideront tous de se rejoindre dans des fermes aux alentours de La Ferté-Saint-Aubin en apprenant l’imminent débarquement des forces américaines, mais un traître est parmi les résistants qui sont au nombre d’une centaine.  Ce film m’a semblé très intéressant dans la manière de conter l’histoire : en effet, une fiction reproduisant presque à l’identique le parcours et les péripéties de ces étudiants est mise en parallèle avec des images d’archives et les personnages qui parlent en voix off pour expliquer leur psychologie. Une dizaine de personnages va donc exprimer son point de vue à un instant τ de l’histoire. Cette forme de documentaire est selon moi plutôt originale et permet de mieux intégrer l’histoire, les personnages nous parlent presque directement et la reconstitution nous plonge directement dans l’action sans oublier la dimension purement historique avec les vraies photos des lycéens et des endroits où ils ont fait étape.

Pour moi, ce film est à voir car le fait d’être placé dans l’action fait prendre conscience du courage et de l’héroïsme de ces jeunes étudiants qui ont pour la plupart donné leur vie pour la liberté et pour défendre ce qu’ils jugeaient être bon malgré les obstacles ou les interdictions.

Nathaniel Monteils

La nuit tous les chats sont gris vu par Xaëlle Ferrier

Le réalisateur suisse Lasse Linder nous propose par son film La nuit tous les chats sont gris une histoire assez peu commune et intime de Christian et de sa relation avec ses deux chats Marmelade et Katjuscha.

Le réalisateur manifeste la solitude profonde de cet homme, transmise par des plans moyens fixes. C’est le personnage qui est contraint de se déplacer dans le cadre et non le cadre qui le suit. Malgré ce large espace dans lequel il évolue, il se voit malgré tout encadré sur les côtés, par l’encadrement des portes ou les murs.

Ainsi la solitude de ce personnage l’amène sûrement à se créer ce monde fictif,  intérieur,  dans lequel il est enfermé et qui ne concerne que lui et ses chats.

Bien que ses chats soient traités avec considération, ils sont montrés d’une manière particulière à l’image. Ils se voient souvent occuper l’écran seuls, sans présence humaine. Cela leur confère ainsi un statut important, à l’instar de celui que leur confère Christian. Ils paraissent presque des humains à l’écran, par leur position à l’image et par la place qu’ils occupent dans le champ avec notamment des gros plans. On partage ainsi en quelque sorte le point de vue de Christian qui considère ses chats comme des personnes avec qui il a des liens proches (notamment Marmelade qu’il appelle constamment “ma chérie ” et qu’il accompagne dans son accouchement). On verra même son bouleversement lorsque ses chats finalement, qui restent des animaux, ne répondent pas à la démonstration d’amour qu’il leur fait.

Les discussions entre Christian et ses chats paraissent alors dérangeantes, relevant de son monde intérieur et traduisant sa manière de combler sa solitude. A première vue, on en viendrait à le qualifier de fou, or chaque personne détenant un chat sait qu’elle a déjà eu des échanges de conversation avec son chat. Lasse Linder nous offre alors une réflexion miroir sur une habitude assez intime qui reste inavouée mais qui dévoilée au public renforce cette impression de folie.

Alors que le titre est assez classique, nous sommes donc plongés dans une histoire assez particulière. A la fois comique par l’attachement fort entre cet homme et ses chats, peu habituel à l’écran, ainsi que par les chats eux-même. Et d’un voyeurisme perturbant qui nous plonge dans l’intimité de cet homme.

Xaëlle Ferrier.